Dont 6 policiers abattus pour des raisons religieuses par l’EIIL
Treize miliciens de l’Etat Islamique en Irak et au Levant d’Al-Qaïda, et neuf personnes, dont six policiers ont été tués ce dimanche en Irak.
Selon la chaine de télévision irakienne Iraqi Media Network (IMN), « 13 terroristes ont été abattus et un camion transportant des équipements militaires a été détruit dans un raid de l’armée de l’air irakienne dans la région al-Zankoura de la ville Ramadi dans la province d’al-Anbar.
800 EIIL tués
Depuis trois mois, les forces gouvernementales poursuivent leur opération pour éradiquer cette milice La télévision rapporte, citant des sources sécuritaires irakiennes que le nombre des miliciens de l’EIIL ayant péri durant des accrochages avec les forces de l’ordre irakiennes dépassé les 800. Dont 300 de nationalités arabes. Ils ont été abattus dans le désert de l’Anbar, à Salaheddine, à Ninawa, au nord de Babel, et dans les périphéries de Bagdad.
Dans la foulée, indique le conseil d'al-Anbar, 32 mille familles ont quitté Falloujah la semaine passée pour fuir la fureur de l'EIIL qui a menacé tous ceux qui quittent la ville de les prendre comme "boucliers humains".
Tués après la prière
S’agissant des policiers, qui gardaient le projet de construction d’un stade de sport, selon la chaine de télévision iranienne arabophone al-Alam, ils ont été abattus dans la ville de Touz Khourmatou, où vivent différentes communautés dans la province de Salaheddine, au nord de Bagdad.
Selon l’AFP, citant un responsable local sous le couvert de l'anonymat, les miliciens les ont rassemblés puis leur ont demandé leur religion. Les hommes de loi, des chiites turkmènes, ont affirmé être sunnites pour tenter de sauver leur vie, mais les hommes armés les ont ensuite contraints de prier, pour découvrir leur vraie religion. Ils ont été abattus tout de suite après. L’un d’entre eux a succombé quelques heures plus tard, a l’hôpital.
Pour l’IMN, le préfet de la ville, Challal Abdul a accusé la milice d’Al-Qaïda l’Etat Islamique en Irak et au Levant d’être derrière le crime.
L’ombre de l’Arabie toujours
Des nombreux députés et ministres irakiens ont accusé l’Arabie saoudite d’exhorter Al-Qaïda à tuer les Irakiens chiites, ou d’abriter ceux les religieux qui poussent à la faire.
Le dernier appel, révélé par l’IMN, avait été lancé le 4 février dernier par un religieux connu sous le nom Abdullah al-Mouhaïsini, connu pour ses liens étroits avec la nébuleuse.
Dans un message vocal adressé au chef de l’EIIL en Irak, Abou Bakr al-Baghdadi, il l’a exhorté à faire sortir ses hommes de la Syrie, où ils mènent un combat sans merci contre les autres milices en action en Syrie, et de revenir en Irak pour y tuer les « Rafidhas », appellation wahhabites désignant les Chiites.
Sahwa : 3 décapitations
Ces liquidations n'épargnent pas les Irakiens sunnites qui refusent cette idéologie. Toujours à Salaheddine, les têtes décapitées de trois hommes ont été retrouvées dans le marché de la ville Baïji dimanche matin, ont indiqué deux officiers de police.
Selon l’AFP, les victimes - un chef du groupuscule sunnite anti-Al-Qaïda les Sahwa, son fils et son cousin- avaient été kidnappées tard jeudi près de la capitale de la province, Tikrit.