Ce projet d’envergure soutenu par les Etats-Unis vise à réduire la dépendance gazière de l’Europe vis-à-vis de la Russie
L'Azerbaïdjan a annoncé lundi avoir proposé à l'Irak un accès au projet de "corridor gazier sud-européen" qui doit relier la mer Caspienne à l'Union européenne, pour aider Bagdad à exporter son gaz naturel.
Le ministre azéri des Affaires étrangères, Elmar Mammadyarov, en visite à Bagdad, a déclaré que des responsables irakiens s'étaient montrés intéressés pour participer à ce projet d'envergure soutenu par les Etats-Unis et visant à réduire la dépendance gazière de l'Europe vis-à-vis de la Russie.
"C'est un projet énorme (...) et il est ouvert si l'Irak veut aussi exporter son propre gaz naturel", a insisté le ministre lors d'une conférence de presse commune avec son homologue irakien Hoshyar Zebari.
"Nous sommes prêts à entamer les négociations", a-t-il ajouté.
Selon le projet, le gaz pompé dans le gigantesque gisement de Shah Deniz II va traverser l'Azerbaïdjan et la Géorgie via le futur gazoduc trans-adriatique TAP, premier élément du "corridor gazier sud-européen" qui doit aller de la mer Caspienne à la Turquie et à l'Union européenne.
Dans le même temps, la Russie soutient un autre projet de gazoduc à très forte capacité (63 milliards de m3/an) à travers le "corridor méridional européen", de la mer Noire à l'Europe.
La production gazière irakienne est pour l'instant modeste et principalement destinée à la consommation intérieure, mais le pays souhaite augmenter ses exportations pour financier la reconstruction de ses infrastructures et d'une économie ruinée par la guerre.