Le neveu d’Ahmad al-Asir tué par l’armée syrienne.
La région de Wadi Khaled, au Liban-Nord, n'a jamais connu dans son histoire le fanatisme religieux et le takfirisme. Elle était réputée, avant les événements en Syrie, pour "l'addiction" de ses habitants au commerce et à la contrebande.
Pendant la période de la tutelle syrienne, Wadi Khaled a eu droit à un traitement privilégié, à un tel point que ses habitants étaient plus considérés Syriens que Libanais. La plupart ont des liens de parenté par alliance avec les villes syriennes de Tall Kalakh et de Homs. L'élection au Parlement libanais de deux députés originaires de cette région, Jamal Ismaïl et Mohammad Yéhia, était un précédent.
Mais avec le début des événements en Syrie, Wadi Khaled est devenu un des principaux passages pour la contrebande d'armes et de combattants étrangers vers la Syrie.
Elle a aussi accueilli des milliers de réfugiées syriens, dont des éléments takfiristes, y compris des cheikhs extrémistes. Ces derniers ont trouvé dans les villages de la région un terreau fertile pour répandre leur pensée radicale.
Ils ont attiré la plupart des jeunes, qui ont subi un lavage de cerveau, à l'instar de ce qui s'est produit avec le kamikaze Qouteiba el-Satem (qui s'est fait explosé à Haret Hreik, le 2 janvier, ndlr).
Pourtant, le père de Qouteiba, Mohammad Dabbah al-Sayyed, était l'un des plus éminents commerçants de Wadi Khaled, et n'a jamais été extrémiste de sa vie. Au contraire, il était ouvert et modéré, et entretenait de vastes relations avec l'entourage.
Des milieux bien informés affirment que les activités des cheikhs extrémistes à Wadi Khaled et les villages environnants ont provoqué une fracture au sein des familles entre les parents et leurs enfants.
Ces derniers se sont révoltés contre l'autorité de leurs pères, qui se sont résignés devant cette situation après avoir reçu des menaces de cheikhs takfiristes de déclarer apostats tous ceux qui oseraient se dresser devant les idées fanatiques épousées par leurs enfants.
Des idées qui sont en totale contradiction avec les traditions des habitants de Wadi Khaled, originaires de tribus arabes bédouines présentes de l'Irak au Liban.
Le fait que les pères des kamikazes Mouïn Abou Dahr et Qouteiba el-Satem aient informé les services de sécurité de l'identité de leurs fils au lendemain des attentats suicides de Bir Hassan et de Haret Hreik, a poussé certaines familles à mieux surveiller leurs enfants.
Si un père note l'absence prolongé de son fils, il en informe très rapidement le plus proche commissariat de crainte qu'il ne soit candidat à une opération suicide. Cette démarche aide les services concernés à prévoir certains attentats. Selon des informations sûres, les services de sécurité disposeraient d'une liste de noms de jeunes gens âgés de 14 à 16 ans, suspectés d'être des kamikazes potentiels, après qu'ils eurent subitement quitté le domicile parental.
Le neveu d’Ahmad al-Asir tué par l’armée syrienne
Par ailleurs, la chaine de télévision officielle syrienne a rapporté qu’un certain nombre de responsables du Front al-Nosra, affilié à Al-Qaïda, ont été tués lors de combats avec l'armée syrienne dans la localité de Zarat, dans la province de Homs.
La télévision a fait état de la mort de plusieurs Libanais dans ces combats, parmi lesquels figurent Chadi al-Assir, le neveu du cheikh takfiriste Ahmad al-Assir, Ali Chorcho et Fadi Jreij, ainsi que le Saoudien Majed Abou el-Qassem.
Ad Diyar + Lebanondebate + Mediarama