Les grandes puissances concernées par le dossier libanais sont intervenues auprès de l’Arabie et de l’Iran.
L’ambassadeur des Etats-Unis, David Hale, a rompu avec la ligne suivie par ses prédécesseurs au Liban, notamment Jeffrey Feltman.
L’ambassadeur américain n’hésite pas à exprimer devant ses interlocuteurs la volonté de son pays d’écouter toutes les forces politiques, sans faire prévaloir un camp au détriment de l’autre. Une seule phrase est susceptible de résumer la vision américaine à l’égard du dossier libanais: préserver la stabilité sécuritaire en premier lieu, politique en second lieu. Même la vision à l’égard du Hezbollah est dictée directement par le souci du maintien de la stabilité.
Partant de ce principe, Washington a estimé que la participation du Hezbollah aux institutions constitutionnelles est un «mal nécessaire», impossible de contourner. Voilà les raisons pour lesquelles David Hale ne s’est pas opposé à ce que le parti prenne part au nouveau gouvernement.
Concernant le dossier de la présidentielle, la priorité pour les Américains est d’éloigner le spectre de la vacance à la première magistrature de l’Etat.
Cependant, si les Etats-Unis sont appelés à choisir entre le vide et la prorogation du mandat Sleiman, ils opteront, selon certaines sources, pour l’option de la prorogation.
Les grandes puissances concernées par le dossier libanais sont intervenues auprès de l’Arabie et de l’Iran
Entre-temps, une source diplomatique informée souligne que la communauté internationale a les yeux rivés aujourd’hui sur les dossiers syrien et iranien ainsi que sur le conflit arabo-israélien, qui influent tous sur le Liban.
Les grandes puissances concernées par le dossier libanais sont intervenues auprès de l’Arabie et de l’Iran et ont pu obtenir un accord sur le dossier gouvernemental mais cet accord ne s’est toujours pas concrétisé au Liban.
Les protagonistes libanais auraient dû mettre à profit la volonté internationale d’empêcher toute déstabilisation de leur pays.
Cette même source ajoute que des contacts ont eu lieu avec Washington et Paris, pour envisager quatre scénarios, qui sont les suivants: Convaincre l’Arabie saoudite et l’Iran de régler leurs problèmes par les négociations, ce qui aurait des répercussions positives sur le Liban; considérer le Liban comme un «cas particulier» et le tenir à l’écart des conflits et des négociations; convaincre Riyad d’accepter un gouvernement au sein duquel siègerait le Hezbollah; convaincre l’Iran de faciliter la formation d’un gouvernement de technocrates ou ce qu’on appelle «gouvernement neutre».
Ces démarches franco-américaines ont permis une avancée sur le troisième scénario: accepter que le Hezbollah participe au gouvernement et renonce au tiers de blocage au profit de la formule dite des «3x8».
Mais malgré cette avancée, l’absence d’entente saoudo-iranienne a compliqué les choses au Liban.
As Safir+ Mediarama