"Nous n’acceptons aucune allégation de la part de l’AIEA à moins que la preuve de l’accusation soit étayée".
Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie nucléaire (OIEA) Ali Akbar Salehi a demandé mercredi à l'AIEA de lui fournir les preuves de ses accusations sur une possible dimension militaire de son programme nucléaire pour pouvoir y répondre, a rapporté l'agence Mehr.
"Nous n'acceptons aucune allégation de la part de l'AIEA à moins que la preuve de l'accusation soit étayée et que nous sachions qui a fourni ces documents à l'AIEA", a déclaré M. Salehi.
"Nous avons dit à l'AIEA (...) qu'elle ne peut pas présenter n'importe quel papier déchiré et affirmer qu'elle possède les preuves d'une accusation (contre l'Iran). Il faut d'abord que l'authenticité de ces documents soit prouvée", a déclaré M.
"Il faut savoir qui a fourni ces documents à l'AIEA et nous remettre l'original des documents. Lorsque nous aurons la preuve de l'authenticité des documents alors nous pourrons en parler avec l'agence", a-t-il ajouté.
Dans son rapport de novembre 2011, l'agence internationale s'est inquiétée de "dimensions militaires possibles du programme nucléaire iranien" en se basant sur "une documentation relative aux études présumées" basée sur "des informations communiquées par un Etat membre (...) et des renseignements fournis par des participants à un réseau d'approvisionnement nucléaire clandestin".
L'AIEA avait affirmé à l'époque avoir remis ces documents à l'Iran qui les avait rejetés comme étant "forgés de toutes pièces", refusant ensuite d'engager toute discussion avec l'agence.
Le directeur général de l'AIEA Yukiya Amano a affirmé le 31 janvier dernier vouloir passer "aux choses plus difficiles" en abordant la question sensible de l'éventuel volet militaire du programme nucléaire de Téhéran, dans une interview avec l'AFP.
L'Iran et l'AIEA ont cependant fait dimanche une nouvelle avancée dans leurs négociations en s'accordant sur "sept mesures pratiques" à appliquer d'ici le mois de mai.