Suivre l’ordre du jour que veut l’opposition "est la recette pour un désastre et un échec", selon Fayssal Mokdad.
L'opposition syrienne a présenté un document sur sa vision de la transition politique en Syrie mercredi à la réunion avec le médiateur des Nations unies à Genève et la délégation gouvernementale syrienne qui n'a fait aucun commentaire quant à cette proposition.
La délégation gouvernementale n'a pas réagi au document et a continué à parler de la lutte contre le terrorisme. Suivre l'ordre du jour que veut l'opposition "est la recette pour un désastre et un échec", a affirmé à la presse le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Faysal Mokdad.
Pour Louai Safi, le porte-parole de la délégation de l'opposition, "il n'y a pas eu de discussion sur quoi que ce soit" avec le pouvoir syrien mercredi.
"Nous avons fait notre proposition, à ce stade nous n'avons reçu aucune réponse. Ils ne nous ont rien proposé. Ils veulent continuer à parler d'autres sujets", selon lui.
Le document en 22 points propose notamment l'instauration d'une autorité gouvernementale de transition, l'établissement d'un cessez-le-feu, la libération des prisonniers, l'accès de l'aide humanitaire en tous lieux, le départ de tous les combattants étrangers, d'un côté comme de l'autre.
Le document, dont l'AFP a eu une copie, prévoit que l'autorité devra organiser l'élection d'une assemblée constituante qui élaborera une Constitution soumise à référendum. L'autorité cédera ensuite la place au gouvernement constitué sur la base de cette nouvelle Constitution.
Le document de quatre pages dans sa version anglaise ne mentionne à aucun moment le président Bachar al-Assad, dont l'opposition exige le départ.
Cette session de discussions, la seconde depuis le lancement de Genève II, doit s'achever vendredi.