Un agent des FSI serait le principal adjoint du cerveau des kamikazes Naïm Abbas. Le Futur couvrerait-il les actes des takfiristes au Liban?
Au lendemain de l’arrestation par l’armée libanaise du cerveau des kamikazes au Liban, Naïm Abbas, les services de sécurité ont rapporté que les membres d’Al-Qaïda prévoyaient de frapper la banlieue sud de Beyrouth dans les trois prochains jours.
Ces frappes étaient programmées d’atteindre leur apogée dimanche après midi lors du discours du secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, prononcé à l’occasion de l’anniversaire du martyre des dirigeants de la résistance.
Dévoilant les dessous de l'opération, l’armée a précisé que Naïm Abbas avait également révélé " l'existence de lieux secrets où étaient cachés d'autres véhicules piégés que l'armée a perquisitionnés".
Il a également avoué avoir des liens avec des attentats qui se sont produits dernièrement .
L'armée a effectué un deuxième coup d'éclat, en effectuant des perquisitions, presque simultanément dans deux caches d'armes, l'une à Debbiyé, l'autre à Saadiyyate où ils ont mis la main sur des roquettes opérationnelles qui devaient être lancées dimanche prochain, à l'occasion de la journée des dirigeants martyrs, contre la banlieue sud.
Ils ont également retrouvé des charges explosives, des substances pour la fabrication de charges explosives, et des cartes d'identité falsifiées...
Arrestation d’un sergent des Forces de sécurité intérieure (FSI)
Peu après l’interrogatoire de Naïm Abbas, les services de renseignements de l’armée ont demandé aux Forces de sécurité intérieure d’arrêter le sergent H.A, chargé d’assurer la sécurité du domicile du chef du Futur Saad Hariri au centre de Beyrouth.
Le sergent H.A serait le principal adjoint du dénommé Naïm Abbas, ont affirmé plusieurs médias libanais, citant des sources sécuritaires. Ce qui a poussé plusieurs politiciens à s'interroger le suivant: Le Futur couvrerait-il les actes des takfiristes au Liban?
Or, la direction générale des FSI, proche du Futur, s’est attelée à nier tout lien de son agent avec cette affaire.
"La direction générale des FSI dément catégoriquement tout lien de l'agent en question avec le dénommé Naïm Abbas ou avec d'autres affaires d'ordre sécuritaire", indique le communiqué des FSI.
Rappelons que Naïm Abbas, alias Abou Ismaïl, était membre du Fateh, avant de rejoindre, pour une courte période, le Jihad islamique qui l'avait toutefois éradiqué de ses rangs.
Il a ensuite basculé dans l'extrémisme et rejoint les rangs d'Al-Qaïda.
En 2012, il était parti en mission de formation de combattants en Syrie et avait pris part à des attentats meurtriers contre les civils irakiens.