Maliki promet des fonds et des formations pour la province d’al-Anbar, lors d’une visite surprise à Ramadi controlée par les takfiristes.
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a accusé samedi lors d'une visite surprise à Ramadi (ouest), quelques pays arabes régionaux de soutenir financièrement certains Irakiens pour déstabiliser le pays. Maliki faisait notamment allusion à l’Arabie saoudite et au Qatar qui soutiennent les groupes takfiristes de l'EIIL qui s’emparent de certaines localités à l’ouest du pays.
Maliki a annoncé le versement de 83 millions de dollars d'aides à la construction ainsi que des formations pour les combattants des tribus anti-Qaïda.
Il s'agissait de la première visite annoncée de M. Maliki dans la province d'Al-Anbar depuis que des takfiristes, soutenus par des pays arabes, selon M.Maliki, ont pris en début d'année plusieurs quartiers de Ramadi et l'ensemble de la ville voisine de Fallouja, respectivement à 100 et 60 km à l'ouest de Bagdad.
M. Maliki a rencontré des chefs tribaux et des responsables de cette province majoritairement sunnite.
"Nous sommes venus pour confirmer notre soutien à notre peuple et à nos tribus à Al-Anbar", a déclaré M. Maliki dans un discours.
Depuis début janvier, l'armée et la police, appuyées par des tribus de la province, tentent de reprendre Ramadi, chef-lieu de la province d'Al-Anbar, et des zones autour de Fallouja.
Une reprise en main rapide de la totalité de la zone semble néanmoins exclue, le vice-Premier ministre Hussein Chahristani ayant expliqué mercredi que la stratégie des forces de l'ordre était d'isoler Fallouja et d'attendre que les insurgés n'aient plus de munitions.