26-11-2024 03:47 PM Jerusalem Timing

Syrie:l’armée reprend le village Maan, théâtre d’un "massacre" anti Alaouites

Syrie:l’armée reprend le village Maan, théâtre d’un

Elle contrôle TAllet-Ghali et Cheikh Najjar à Alep, et poursuit les réconciliations avec les rebelles à Damas. Des officiers de l’ASL ne sont plus visibles et Riad al-Assaad vit dans des conditions lamentables.

La localité de MaanL'armée syrienne a repris lundi le contrôle total du village alaouite de Maan, dans la province de Hama (centre), où un "massacre" a été perpétré par les rebelles début février.
   
"Des unités de l'armée ont renforcé leur contrôle total sur Maan, après avoir anéanti les terroristes qui s'y étaient infiltrés et qui avaient perpétré un massacre contre les habitants civils, tuant des dizaines d'entre eux, notamment des femmes", a précisé l'agence syrienne officielle Sana, citant une source militaire.
 
La télévision publique a fait état du "retour de la sécurité" à Maan, dont les habitants sont alaouites. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a confirmé la reprise de Maan "après des bombardements et des combats".

Les victimes du massacre de Maan42 civils y avaient été tués par les miliciens de l’opposition armée, dont 14 femmes. Sachant que l’attaque contre Maan avait été perpétrée le 9 février dernier par le Front Islamique (FI), soutenu par l’Arabie Saoudite et le Front al-Nosra d’Al-Qaïda, qui combattent côte-à-côte dans la plupart des régions syriennes. L'ONU avait elle aussi dénoncé "un massacre" dans ce village, faisant état de "dizaines de civils (qui) auraient été brutalement tués".
   
   
Tallet-GhaliPlus au nord, dans la province d'Alep, l’armée régulière a également repris les deux villages : Tallat-al-Ghali et cheikh-Najjar , selon la chaine de télévision iranienne arabophone al-Alam. Cheikh-Najjar, au nord est d'Alep renfermait la cité industrielle du gouvernorat. Toutes ses usines ont été pillées par les rebelles et revendues à bas prix en Turquie.


Abou Daoud l'allemand, milicien de l'EIIL, tué dans la province d'AlepAlors que l’AFP a fait état de la mort d’un milicien takfiri de nationalité allemande, qu’elle n’a pas identifié, ainsi que d'autres combattants ont été tués dans l'explosion d'une bombe à Menbej, indique l’AFP.

Ala Jebbo, chef de la milice kurde de l'ASL, Brigade du Front Kurde, tué par l'EIIL à Efrine à AlepA Deir Ezzor, à l’est de la Syrie, les combats fratricides entre FI et al-Nosra d’un côté et l’Etat Islamique en Irak et au Levant de l’autre font rage. .

Plusieurs voitures piégées ont explosé et les teés et blessés se chiffrent par plusieurs dizaines, selon al-Alam.

Dans la province de Homs, rapporte l’OSDH, deux commandants de brigades rebelles ont péri dans des combats contre l'armée et une jeune fille de 18 ans est morte après des tirs à l'arme lourde sur les environs d'Al-Dara al-Kabira.

Homs : 1.400 civils évacués   

Sur un autre front, dans la ville de Homs, d'où plus de 1.400 civils ont été évacués par l'ONU des quartiers rebelles assiégés depuis près de deux ans, les bombardements aériens ont repris lundi pour le deuxième jour consécutif, selon l'OSDH.
Dimanche, plusieurs secteurs ont été bombardés alors que des combats opposaient les rebelles à l'armée régulière à la périphérie.   Le gouverneur de la province, Talal Barazi, a annoncé lundi la libération de 17 hommes évacués des quartiers rebelles. Selon lui, sur les 390 hommes -- âgés de 15 à 55 ans -- qui avaient été arrêtés à leur sortie de l'enclave, 228 ont été libérés. Selon l'ONU, 430 personnes évacuées ont été arrêtées.
   
   

Armistices entre armée et miliciens
      
Scènes de réconciliation entre les rebelles et le soldats réguliers à Beit-SahamL'armée syrienne et les rebelles poursuivent le processus de réconciliation dans les quartiers de Damas, ses banlieues et localités.

Le dernier en date lundi à Babbila, Beit Saham qui surplombe l’autoroute de l’aéroport international et Yelda.  
 

Après plus d'un an et demi de batailles féroces dans et autour de la capitale, les forces loyalistes au pouvoir et les rebelles sont arrivés à un compromis. Ces trêves ont été négociées par des personnalités politiques ou des hommes d'affaires originaires de ces localités.
  

Une source au sein des services de sécurité ainsi que les miliciens ont assuré que l'accord permet l'entrée de nourriture dans ces localités frappées par la disette en raison d'un siège hermétique et en échange les rebelles ont rendu leurs armes lourdes et hissé le drapeau officiel syrien à la place de l'étendard de la révolution.
   
Auparavant, des Beit Saham quisurplombe l'autoroute de l'aéroport international de Damasaccords avaient eu lieu les quartiers de Barzé et le camp palestinien de Yarmouk, et dans la proche banlieue, Qoudsaya (nord-est), Mouadamiyat al-Cham (sud-ouest).
 Des négociations sont en cours de finalisation à Harasta, ce qui n'est pas le cas de Daraya (sud-ouest) et Douma (nord-est).
  

Une journaliste de l'AFP, qui s'est rendue lundi avec l'armée à Babbila, a vu des dizaines d'habitants crier: "Un, Un, un, le peuple syrien est un".
 Elle a vu une ville complètement ravagée par les bombardements et les incendies. Dans la rue principale de la localité, tous les bâtiments sont endommagés.
 

Lundi, les forces gouvernementales ont hissé le drapeau officiel syrien sur le toit de la municipalité de la ville, qui fut un bastion des rebelles. Ces derniers sont toujours présents dans la localité et devraient bénéficier d'une amnistie gouvernementale, dans le cadre de l'accord.
   
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, les rebelles et les loyalistes ont établi des postes de contrôle communs dans certaines localités, comme à Qoudsaya.

Un activiste de Damas a affirmé que ces accords sont largement soutenus par les habitants car ils ont perdu leur logis et doivent payer un prix exorbitants pour se nourrir en raison de l'inflation et de la corruption.
Les activistes ont souligné aussi que ces trêves sont intervenues après que l'armée eut imposé un siège total sans réussir toutefois à s'emparer de ces poches de résistance et que les rebelles n'ont pas pu s'emparer de la capitale.

Le calvaire des officiers déserteurs

L’agence de presse Asia News a pour sa part revelee le calvaire dans lequel vit le fondateur de la milice de l’Armee syrienne libre en Turquie, l’ancien officier Riad al-Assaad, ainsi que d’autres ex-officiers syriens ayant fait défection de l’armée loyaliste pour rejoindre l’insurrection.

Riad al-Assad avait été écarté en raison de ses positions hostiles à la Coalition de l’opposition, lorsqu’elle a succédé au Conseil National Syrien, et au moment même a fait l’objet d’un attentat qui lui a amputé la jambe.

Depuis, il vit dans une maison en liberté surveillée, d’où il ne lui est permis de sortir à sa guise. Même ses contacts téléphoniques sont surveillés parce qu’il lui est interdit de rentrer en contact avec les milices syrienne armées.
Depuis quelques jours, indique l’agence, à la foi de l’ancien porte-parole de l’ASL Mohammad al-Fateh, Assaad est parvenu à rentrer en Syrie pour y rétablir ses contacts avec ces factions, surtout que son successeur Sélim Idriss a été à son tour limogé.

D’autres personnalités militaires importantes ne sont plus visibles et certains vivent dans des conditions lamentables. Dont, d’apres Asia News, les officiers ayant fait defection Malek Kurdi, Ahmad Rahhal, Ahmad Héjazé, Arafat al-Hammoud,...