Les armes seront livrées à travers la frontière sud de la Syrie à partir des entrepôts en Jordanie.
Les alliés arabes de Washington, déçus par les négociations de paix sur la Syrie, ont accepté defournir aux rebelles syriens des armes plus sophistiquées, y compris des missiles portatifs qui peuvent abattre des avions, selon des diplomates occidentaux et arabes et des membres de l'opposition.
L'Arabie saoudite a proposé pour la première fois de donner à l'opposition des systèmes chinois portatifs de défense aérienne, ou MANPADS, et des missiles guidés antichars en provenance de Russie, selon un diplomate arabe et plusieurs personnalités de l'oppositioninformées de ces efforts.
Les États-Unis ont pour leur part accru leur soutien financier, en remettant des millions dedollars, dans le cadre d'une nouvelle aide pour payer les salaires des combattants, ont déclarédes commandants rebelles, qui ont reçu un peu d'argent.
L'objectif est d'initier une nouvelle offensive militaire rebelle pour reprendre la banlieue sud de Damas dans l'espoir de forcer le régime à accepter une solution politique à la guerre et un gouvernement de transition sans le président Bachar al-Assad.
Si les MANPADS sont fournis en quantités suffisantes, les rebelles affirment qu'il pourraient faire pencher les rapports de force militaires en leur faveur.
Les chefs rebelles affirment qu'ils ont rencontré des agents du renseignement américains et saoudiens en Jordanie, le 30 janvier, alors que le premier round des pourparlers de paix de Genève venait juste de prendre fin.
Lors de cette réunion, les responsables américains et du Golfe ont dit qu'ils étaient déçus par le refus du gouvernement syrien de discuter de l'éviction deM. Assad lors des pourparlers et ont suggéré qu'une offensive militaire était nécessaire pourimposer une solution politique à la guerre qui dure depuis trois ans.
Les armes seront livrées à travers la frontière sud de la Syrie à partir des entrepôts en Jordanie et à travers la frontière nord de la Turquie, a révélé le diplomate occidental.
Les chefs rebelles ont déclaré que les livraisons vers le sud de la Syrie devraient être plus importante parce que les combattants de l'opposition sont plus unifiées dans cette région et il y a un plus faible risque que les armes ne tombent entre les mains de groupes inspirés par Al-Qaïda.
Le plan coïncide avec la réorganisation des forces rebelles dans le sud, où 10000 combattants sont déployés. Ce nouveau front vise à briser le siège imposé à la banlieue sud de Damas par les forces gouvernementales syriennes.
Le front sud est sous la direction de Bachar al-Zoubi, qui possède une relation directe avec les services de renseignement occidentaux et arabes à travers une salle d'opérations militaires à Amman, affirment les rebelles.
La salle d'opérations accueille des fonctionnaires des 11 pays qui forment le groupe des Amis de la Syrie, notamment les États-Unis, l'Arabie saoudite, la France et le Royaume-Uni. M. al-Zoubi fait également parti d'un groupe choisi de chefs rebelles qui ont rejoint l'opposition politique à Genève, lors du dernier round de pourparlers de paix.
Le front sud a pris le contrôle d'une série de zones tenues par le gouvernement et des bases militaires depuis le lancement de sa première offensive fin Janvier.
Mais toute avancée vers le sud de la capitale fait face à de formidables défis. Dans un arc au sud de la capitale est déployée la quatrième division de l'armée, des troupes d'élite dirigées par Maher al-Assad, le frère du président. Plus près de la capitale, les forces syriennes sont soutenues par des éléments du Hezbollah libanais.
"Les Saoudiens et les Emiratis ont dit que leur priorité est de lever le siège imposé à l'ensemble de la zone sud de Damas", a déclaré un chef rebelle qui a assisté à la réunion à Amman le 30 janvier.
Une fois que nous auront atteint cet objectif, il reviendra aux pressions politiques à faire entendre à Assad les demandes internationales”, a déclaré la même source. Lors de la réunion entre les dirigeants des fronts sud et Ouest et les agences de renseignement arabes le mois dernier, les dirigeants rebelles ont déclaré qu'ils avaient reçu les salaires de leurs combattants et des équipements tels que des rations militaires et des tentes.
Les rebelles ont dit que les États-Unis ont versé 3 millions $ aux combattants du front sud.
Wall Street Journal + Mediarama