Il s’agit des premières condamnations à mort par des tribunaux militaires créés après la répression mi-mars du mouvement de contestation réclamant des réformes démocratiques.
Un tribunal spécial à Bahreïn a reporté dimanche le procès en appel de quatre manifestants condamnés à mort et de trois autres condamnés à la prison à vie.
Les avocats de la défense ont demandé plus de temps au tribunal militaire afin de "présenter leur défense", a rapporté l'agence officielle BNA.
Human Rights Watch avait appelé début mai les autorités bahreïnies à annuler ces peines de mort et de prison à vie.
"Les autorités du Bahreïn doivent annuler une décision de la cour militaire le 28 avril 2011 condamnant à mort quatre accusés et à la prison à vie trois autres pour implication présumée dans le meurtre de deux officiers de police", affirme HRW, soulignant que le procès des sept accusés, âgés de 19 à 24 ans, a duré moins de deux semaines.
Amnesty International avait appelé Manama à ne pas permettre l'exécution des quatre condamnés à mort, des civils "jugés devant un tribunal militaire spécial" et qui "n'ont pas le droit de faire appel sauf devant un autre tribunal militaire spécial, ce qui soulève de grandes inquiétudes quant à l'équité" du procès, écrit Malcolm Smart, son directeur pour le Moyen-Orient.
Les sept hommes, dont le procès s'est ouvert le 17 avril, étaient accusés de soi-disant "homicide volontaire". Selon Manama, quatre policiers ont péri, renversés par des voitures durant les protestations.