25-11-2024 05:31 AM Jerusalem Timing

Course à la déstabilisation: après Bir Hassan, Tripoli

Course à la déstabilisation: après Bir Hassan, Tripoli

Un responsable du Parti Arabe Démocratique a été tué ce jeudi.

Après la formation d’un gouvernement de partenariat regroupant les principaux partis politiques du Liban, une tentative de déstabilisation manifeste du pays est en cours.

Abdel Rahmane DiabAu lendemain du double attentat suicide contre le Centre culturel iranien, à Bir Hassan à Beyrouth, c’est à Tripoli que les regards se sont dirigés. Un responsable du Parti arabe démocratique (PAD, proche de la Syrie), Abdel Rahmane Diab, été assassiné jeudi matin par des hommes armés. Présenté comme un «chef militaire» du PAD, il a été tué par balles au passage de sa voiture sur la place Abou Ali par des hommes encagoulés circulaient à bord d'une moto. La victime a été touchée à la tête et à la poitrine. Selon un responsable du PAD, Abdel Rahmane Diab, âgé d'une cinquantaine d'années, s'apprêtait à se rendre à Beyrouth.

La victime est le père de Youssef Diab, l'un des suspects du double attentat à la voiture piégée qui a fait des dizaines de morts à Tripoli le 23 août dernier. Sa famille a toujours nié son implication dans ces explosions.

Refaat EidAprès l’assassinat, le responsable politique du PAD, Rifaat Eid, a estimé que la situation à Tripoli était devenue «très dangereuse», appelant tous les partis à «assumer leurs responsabilités». Il a convoqué une réunion urgente des cadres de son parti et des notables de Jabal Mohsen.

Après le meurtre, les accrochages ont repris entre les quartiers rivaux de Bab el-Tebbané et Jabal Mohsen. Au moins une personne a été tuée et plusieurs autres ont été blessées dans les échanges de tirs aux armes automatiques et aux grenades.

L'Armée libanaise, déployée en permanence dans les quartiers chauds, a bouclé l'autoroute Tripoli-Akkar, cible de tirs de francs-tireurs. Les écoles de la région ontfermé leurs portes de peur d'une escalade.

Cette nouvelle flambée de violence à Tripoli intervient donc au lendemain du double attentat suicide de Bir Hassan, dont le bilan s’est élevé à 10 morts, après le décès dedeux personnes des suites de leurs blessures.

L’enquête a permNidal Moughiris de retracer le parcours de l’une des deux voitures utilisées dans l’attaque, une BMW X5, volée à Beyrouth puis revendue à des trafiquants syriens qui l’ont, à leur tour, revendue à des rebelles syriens.

Par ailleurs, l’un des deux kamikazes a été identifié. Il s’agit du Palestinien Nidal Moughir, un partisan du cheikh extrémiste Ahmad al-Assir. Son père a reconnu sa photo diffusée par l’Armée libanaise. Il a expliqué aux services de sécurité que son fils avait disparu depuis un certain temps. Des photos de lui en treillis militaire et l’arme au poing, prise alors qu’il combattait dans les rangs des rebelles syriens dans la région de Qalamoun, ont été diffusées par le quotidien Al Akhbar.

En soirée, la maison de la famille de Nidal Moughir a été incendiée à Baïssariyé, au Liban-Sud. Un 4x4 de type Range Rover, qui se trouvait sur les lieux a également été brûlé par des jeunes gens en colère.

D’autre part, le juge d'instruction, Imad Zein, a poursuivi hier son enquête dans l'affaire Jamal Daftardar en interrogeant l'un des détenus, Mohammad Ajouz.

Daftardar est accusé d'appartenir à la cellule Ziad Jarrah des Brigades Abdallah Azzam, proche d’Al-Qaïda. Le magistrat a émis des mandats d'arrêt par contumace à l'encontre de 9 personnes de nationalités, libanaise, syrienne et palestinienne.

 

Médiarama