Le dossier sécuritaire a été confié au 14-Mars ce qui fera porter au parti de Saad Hariri des charges considérables dans la lutte contre le terrorisme takfiriste.
Le nouveau gouvernement, qui n’a pas été à la hauteur des attentes des assises populaires tant du 14 que du 8-Mars, pourrait être assimilé à un match nul entre les deux camps adverses.
Toutefois, la forme du nouveau cabinet a été dictée par les circonstances qui prévalent dans le pays et qui ont porté tous les protagonistes à donner leur feu vert.
Dans le nouveau gouvernement, le dossier sécuritaire avec toutes ses ramifications, a été confié au 14-Mars, plus particulièrement au Courant du futur (CDF), ce qui fera porter au parti de Saad Hariri des charges considérables à cette étape critique, placée sous le signe de la lutte contre le terrorisme.
La nouvelle position du CDF rejoint d’une manière ou d’une autre celle du Hezbollah. Le Moustaqbal parviendra à travers ses ministres à assurer le soutien et la couverture sunnites à l’Armée libanaise, ce qui lui permettrait de lutter contre le terrorisme et d’assurer la sécurité.
Malgré l’opinion répandue selon laquelle les principaux gagnants dans ce gouvernement sont le CDF et le parti Kataëb, une lecture plus attentive permet de constater que toutes les parties ont gagné, que ce soit le tandem chiite Hezbollah-Amal, Michel Aoun, Walid Joumblatt, le Premier ministre Tammam Salam ou le président Michel Sleiman.
Le chef de l’Etat a obtenu un ministère régalien, la Défense, à une période qui coïncide avec l’octroi de l’aide franco-saoudienne,-qui pourrait être perçues comme étant un apport de taille de sa part à l’institution militaire à la fin de son mandat.
Le pays gagnera en bénéficiant d’une stabilité susceptible de paver la voie au retour de la vie normale et au respect des échéances constitutionnelles qui sont censées figurer en tête des priorités du gouvernement.
As Safir + Mediarama