L’année 2014 sera l’année la plus chaude de toute l’histoire des observations météorologiques. Prévision d’après le phénomène célèbre d’El-Nino – l’élévation périodique de la température de l’eau de l’Océan Pacifique..

L’année 2014 sera l'année la plus chaude de toute l'histoire des observations météorologiques. Un tel pronostic est donné par les chercheurs allemands.

Ils ont basé leur prévision d'après le phénomène célèbre d’El-Nino – l'élévation périodique de la température de l'eau de l'Océan Pacifique et des anomalies atmosphériques liées à celle-ci. Avec l'aide d'une nouvelle méthode de prévisions, les spécialistes sont arrivés à la conclusion que l'étape de la formation suivante d’El-Nino avait commencé en septembre de l'année passée, et qu’en 2014, son activité atteindrait un pic.

Les pays dans les latitudes proches de l'équateur en souffrent le plus. On pense avec horreur aux événements de l’année 1997. Des incendies immenses faisaient alors rage en Indonésie, après quoi les forêts de l'Australie se sont embrasées. L'étendue de la ligne du feu dans les forêts du Brésil atteignait cette année 1600 kilomètres. Mais chaque fois, El-Nino se rapproche toujours des latitudes nord, remarque Arcady Tichkov, le vice-directeur de l'Institut de géographie de l'Académie des Sciences de Russie.

« Les climatologues remarquent l'influence grandissante de l'Océan Pacifique sur la formation des conditions météorologiques dans la partie européenne. Si auparavant, on y liait les changements atmosphériques avec les processus se passant dans la partie Nord de l'océan Atlantique, ces dernières années, El-Nino pourrait influencer le climat de diverses régions. »

Dans l'hémisphère boréal, on lie avec El-Nino, en premier lieu, la période de chaleur anormale en juin-août de 2010. En Amérique du Nord, en Europe, en Asie centrale et du Nord, la température battait tous les records. Cette année, il n'y a pas de conditions pour une canicule pareille, rassure Arcady Tichkov.

« Peut être sera-t- elle un peu plus anormale en comparaison avec l'année passée, mais atteindra-t-elle un niveau pareil à celui de 2002 ou de 2010 ? Il est difficile de dire cela maintenant. Il faut savoir pour cela non seulement la phase d’El-Nino, mais aussi comment changera la température de l'océan et comment cela influencera la circulation atmosphérique. Probablement, les chercheurs allemands ont des raisons de faire leurs prévisions. Mais dans les pronostics du service russe Roshydromet, des anomalies climatiques aussi sérieuses ne sont pas mentionnées. »

Le fait est que les changements de température de l'océan Pacifique terminent leur cycle à la fin du printemps. Et il est difficile de pronostiquer avant cela l'évolution d’El-Nino, s'il prendra de la force ou s’il s'éteindra doucement, comme ce fut le cas parfois.