Israël ne peut influer ces pourparlers ou il ne le peut que de façon très minime.
Depuis le début des pourparlers nucléaires entre l’Iran et l’Occident, le régime israélien n'a cessé d'exiger un durcissement des pressions contre l'Iran.
Peine perdue ! A Viennes, où un dernier tour des pourparlers vient de s'achever entre Zarif et Ashton, les experts politiques israéliens ont constaté un affaiblissement sensible du poids de Tel Aviv sur les positions de la partie occidentale.
Cette perte de vitesse n'a pas échappé aux journalistes de Haaretz qui estiment : " Les efforts des deux parties (Iran et Occident) pour parvenir à un accord sont désormais si sérieux que les pressions d'Israël n'amènent à rien et ont perdu toute influence. Au cours des débats qui ont marqué ce tour de négociations, il n'y eu ni fuite d'informations, ni accusations mutuelles. La déclaration lue par Zarif et Ashton a qualifié le climat de très positif et même le langage du corps des négociateurs en chef tentait de cacher les divergences. L'un des hauts responsables US présents aux débats a souligné le sentiment des deux parties au cours des négociations, un mélange de sérieux et de volontarisme puisque les " deux parties sentaient travailler ensemble pour arriver à un résultat". C'est pourquoi, il n'y a eu aucune prise de position idéologique. Tout était clair et décidé de manière précise pour aboutir à un résultat".
Et Haaretz d'ajouter :"L'un des signes les plus clairs envoyés par ces négociations est le suivant : Israël se trouve désormais dans une situation difficile. Selon les six puissances qui négocient avec l'Iran la position de Netanyahu laquelle demande un démantèlement des sites d'enrichissement et des centrifugeuses n'a aucun fondement réel. En réalité, les choses sont allées si loin que Netanyahu et son gouvernement sont considérés comme un obstacle sur la voie d'un accord à l'amiable avec l'Iran. En ce sens le rapport que les autorités américaines, françaises ou britanniques viennent présenter à Tel Aviv à l'issu des pourparlers de Viennes relève de la routine, d'une attitude destinée à " se débarrasser de quelques chose de gênant" plutôt que d'être une coordination des politiques israélo- occidentales. Dans ce contexte, Israël ne peut influer ces pourparlers ou il ne le peut que de façon très minime".
Les faits relatés par Haaretz sont bien vrais, il n'en reste moins vrai qu'Israël continue ses efforts en coulisse pour compromettre les chances de parvenir à un accord. Une nouvelle campagne anti iranienne est d'ailleurs en train de se former aux Etats Unis à l'aide du puissant lobby AIPAC, l'ambassade israélienne à Washington et le bureau de Netanyahu. Un autre point que Haaretz ne mentionne pas est le poids du congrès très acquis à la cause d'Israël dans le dossier nucléaire iranien. N'empêche que la nouvelle diplomatie iranienne semble bien avoir piégé le régime sioniste qui ayant perdu ses atouts habituels, semble aussi avoir perdu sa créativité, son originalité puisqu'à force de répéter son antienne anti iranienne, Netanyahu a fini par devenir ennuyeux .... alors bien pris au piège ?
source: irib.ir