Selon le décompte du gouvernement néerlandais en novembre une centaine de Néerlandais étaient partis pour la Syrie.
Les Pays-Bas ont refusé "au cours des derniers mois" des passeports à dix jeunes soupçonnés de vouloir rejoindre le soi-disant jihad en Syrie, a-t-on appris vendredi auprès du Centre national de la lutte contre le terrorisme (NCTv).
"C'est une manière efficace de les empêcher de partir", a assuré à l'AFP Jochgem van Opstal, l'un des porte-parole du NCTv, assurant que le pays avait soit refusé l'extension d'un nouveau passeport, soit annulé la validité d'un document déjà existant.
"Nous pensons que s'ils vont en Syrie, ils en reviendront traumatisés de leur expérience en zone de guerre mais aussi radicalisés, avec une connaissance accrue des armes et cela peut être dangereux", a ajouté le porte-parole.
Les municipalités, alertées par des membres de la famille, la police ou les services secrets, peuvent donc refuser d'émettre un nouveau passeport ou en annuler un. Les jeunes gardent néanmoins une carte d'identité, qui leur permet de voyager en Europe.
"C'est difficile de marcher jusqu'en Syrie, donc ils ont besoin de moyens de transports et d'un passeport", a souligné M. Van Opstal.
Les jeunes peuvent néanmoins décider d'interjeter appel contre cette décision devant un tribunal et leur "situation sera évaluée régulièrement": "Si nous pensons qu'ils ne veulent plus se rendre en Syrie pour combattre, ils pourront recevoir un passeport", a assuré le porte-parole.
Selon le quotidien populaire De Telegraaf, l'un de ces jeunes serait une jeune fille de 18 ans de la région de Maastricht, dans le sud des Pays-Bas.
Elle aurait voulu se rendre en Syrie avec son époux et l'aurait notamment mentionné sur divers réseaux sociaux.
Selon la loi néerlandaise, un passeport peut être retiré ou refusé s'il existe "des motifs raisonnables de croire que quelqu'un va commettre des actes en dehors du Royaume qui menacent la sécurité ou les intérêts vitaux de celui-ci".
Le NCTv avait augmenté le niveau d'alerte au Pays-Bas l'année dernière, à cause du risque causé par les takfiristes de retour de Syrie, selon lui.
Selon le décompte du gouvernement néerlandais en novembre une centaine de Néerlandais étaient partis pour la Syrie.