Les aveux du terroriste palestinien Naim Abbas, impliqué dans une série d’attentats-suicides contre la banlieue-sud: alManar était visée et ..
Le terroriste palestinien Naim Abbas, impliqué dans plusieurs attentats suicides dans la banlieue-sud de Beyrouth et assassinats de personnalités politiques libanaises, a révélé dés les premières heures de son arrestation, d’un plan diabolique consistant à provoquer un conflit sanguinaire chiito-sunnite.
En effet, selon des sources proches de l’enquête, citées par le quotidien libanais alAkhbar, Naim Bassam, soupçonné d'être un membre influent des Brigades Abdallah Azzam, a avoué une série d’attentats suicides en urinant dans son pantalon alors qu’il était encore dans la voiture des services de renseignements militaires libanais qui le transportait vers le lieu d’interrogatoire.
Toujours selon les mêmes sources, Naim Abbas était déjà effondré avant son arrestation selon des informations récoltées auprès de personnes impliquées dans les récents actes terroristes. Ainsi, il avait éteint son téléphone après avoir découvert que les services de renseignements militaires libanais avaient perquisitionné son lieu de résidence.
C’est pourquoi au cours de sa poursuite, quand un des officiers des services militaires lui a demandé sa carte d’identité, après cinq minutes de débat, il a révélé sa véritable identité tellement il était confus.
Non seulement, il a avoué dans la voiture militaire qu’une voiture piégée était garée près de son appartement à Cornish alMazraa , mais à son arrivée à la salle d'interrogatoire il a déclaré aux enquêteurs : « Je vais tout vous avouer mais ne me frappez pas ».
Abbas a révélé ce qu'il a appelé d’ « une stratégie visant à élargir le cercle des attentats et augmenter le nombre de victimes qui tomberaient dans ces attentats » ajoutant qu’ « il n’y avait aucun obstacle ou appréhension de la part du suicidaire pour exécuter sa mission car tous ceux qui étaient impliqués dans ce genre d’actes bénéficiaient d’une « couverture religieuse légitime », peu importe si parmi les victimes il y avait des civils ou appartenaient à une autre confession ».
Naim Abbas a déclaré que « l'objectif était et est d'élever le niveau de provocation du Hezbollah afin de le pousser à réagir de façon accrue contre la communauté sunnite, ce qui offrait à ces groupes (ndrl : les takfiris) une plus grande marge de manœuvre contre le Hezbollah et son environnement. Mais aussi, empêcher l'État ou même certains partis politiques d’offrir une couverture politique contre ces groupes et encourager des dignitaires religieux et des politiciens de déclencher une campagne contre le Hezbollah ce qui fournit une couverture pour tout acte contre lui ».
Et contrairement à ce qui a été diffusé, Abbas a souligné qu' « il ne faisait pas partie ni du Front alNosra ni même des Brigades Abdallah Azzam. Mais qu’il travaillait dans leur environnement et qu’il était intéressé par le recrutement d’éléments liés au fugitif terroriste, Ahmad alAsir, impliqué dans l’assassinat de soldats de l’armée libanaise à Saida au Liban-sud, l’année dernière et qui auraient fui pour se réfugier dans le camp palestinien d’Ain Helwe ».
Dans ses aveux, le terroriste palestinien Abbas a révélé que « le jeune Syrien qui s'est fait exploser dans une camionnette de transport public dans la région de Choueifat était un de ses disciples, il l’avait entraîné et équipé d’une ceinture d'explosifs et d’un fusil Kalachnikov ».
Interrogé sur la véritable destination du jeune syrien, Abas a répondu que « le jeune suicidaire avait pour mission de se rendre au bâtiment de la chaine de télévision d’alManar situé dans la région du Golfe à Bir Hassan , mais qu’il préférait dire au chauffeur de taxi qu’il voulait se rendre au commissariat de la région de Ouzei ou à la compagnie de gaz de la région pour descendre à proximité d’alManar car l’accès sera plus facile ».
Abbas a précisé que « le kamikaze était censé arriver à l'entrée d’alManar, ouvrir le feu contre les gardes et essayer d'entrer dans le bâtiment. Il était censé être accompagné d’un autre suicidaire qui devait accomplir la même mission puis se faire exploser à l’intérieur du bâtiment ».
Toujours selon Naim Abbas, « un plan B était prévu dans lequel un troisième suicidaire devait intervenir à bord d' une voiture piégée suicide au moment où les foules se rassembleraient devant le bâtiment d’alManar ».
L’attentat de Chiah qui aurait dû avoir lieu ..
Abbas a également admis lors de son interrogatoire que « l’objectif était d'élargir le cercle des attentats-suicides à l'intérieur de la banlieue afin de pousser les gens et le Hezbollah à réagir de manière sanglante contre les sunnites qui vivent au cœur de la banlieue . Mais c’est le contraire qui s'est produit : le Hezbollah n’a pas réagi et les gens se sont contrôlés. Aucune voiture n’a explosé dans des régions à majorité sunnite . Et donc un autre plan a été mis en place ».
Abbas a indiqué que « les procédures de contrôle dans les zones soumises directement au Hezbollah avaient augmenté comme à Haret Hreik ou Ruwais ou Bir alAbed ; toutefois ces procédures étaient moins strictes à Chiah, une zone à influence mixte entre le Hezbollah et le mouvement Amal. Voire que malgré la concordance dans les positions entre le Hezbollah et Amal, les chiites de Chiah seraient moins contrôlables que ceux dans d’autres zones. Et donc, le nouvel plan consistait à augmenter le nombre d’attentats-suicides dans la région de Chiah une région qui se situe à la frontière de la région sunnite Tarik alJadide, dans le but de provoquer des réactions contre les sunnites du courant du Futur et enflammer la zone ».
Enfin, dans ses aveux Abbas a déclaré qu’ « il préparait un double attentat-suicide visant l'une des rues de Chiah, mais que le prince de l’EIIL à Qalamoon, Abou Abdallah al-Iraqi avec qui il coordonne , lui avait proposé un triple attentat-suicide ».