Le ministre de l’intérieur place sur un pied d’égalité les voleurs de voitures et les terroristes qui les font sauter.
Le Hezbollah et le Courant du futur siègent au sein d'un même gouvernement mais les divergences persistent au sujet de qui assume la responsabilité de la vague terroriste qui frappe le Liban et des moyens de lutter contre elle, même si ces différences sont exprimées avec moins d'emportement qu'auparavant.
Le dernier attentat suicide de Hermel, samedi, a fait trois morts, un lieutenant de l'armée, Elias Khoury, un soldat et un civil, en plus du kamikaze dont l'identité n'a toujours pas été déterminée.
Nouhad al-Machnouk avait pratiquement mis sur un pied d'égalité lors du double attentat suicide à Bir Hassan (banlieue) ceux qui volent les voitures utilisées dans les attentats suicides et ceux qui les piègent et les font exploser.
Ses propos, prononcés sur la scène du double attentat, où il était accompagné du responsable de l'unité de liaison et de coordination du Hezbollah, Wafic Safa, avaient provoqué un malaise au sein du 8-Mars.
Mais les réactions aux déclarations du ministre de l'Intérieur avaient été mesurées, de crainte de provoquer une nouvelle polémique qui saboterait le climat positif apparu depuis la formation du gouvernement.
En dépit de ces "escarmouches verbales", la dynamique consensuelle devrait se poursuivre et se refléter dans un accord au sujet de la déclaration ministérielle. La commission chargée de rédiger ce document devrait tenir ce mardi une dernière réunion... sauf imprévu.
Dans ce contexte, les différentes parties seraient parvenues à surmonter les divergences au sujet de la formule armée-peuple-résistance, grâce à une proposition avancée par le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil. Le texte proposé souligne "le droit du Liban à résister à "Israël" par tous les moyens disponibles".
L’Arabie projette d’inviter à Riyad des personnalités politiques pour concertations
Entre-temps, l'Arabie saoudite projette d'adresser des invitations à certaines personnalités politiques libanaises dans le but de renforcer le climat consensuel instauré par la formation du gouvernement et par la rencontre entre le leader du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, et le chef du Courant du futur, Saad Hariri.
Dans cette optique, les autorités saoudiennes pourraient inviter à Riyad, dans un avenir pas très lointain, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, pour évoquer avec lui la situation générale à la lumière de la formation du gouvernement, et les divergences entre les deux parties autour de cette question.
Mediarama