Selon lui, la Russie a payé cher le prix de sa victoire en Syrie
La presse saoudienne s'est réjouie de l'évolution des événements qui ont eu lieu en Ukraine contrairement aux intérêts de la Russie.
Ainsi, le quotidien saoudien Al Riyad a estimé que « la défaite de l’Occident et des monarchies arabes du golfe Persique en Syrie a couté à la Russie la perte d’un allié stratégique important en Europe : l’Ukraine ».
Le quotidien saoudien souligne que « la guerre froide Est-Ouest est de retour mais cette fois sans l’arme idéologique, sans la guerre des étoiles, sans la mobilisation à grande échelle ».
Et de poursuivre : "la Russie a payé cher le prix de sa victoire en Syrie et la réalité est que la perte de l’Ukraine est une grande perte économique pour le bloc de l’Est dans la mesure où l’Ukraine aurait dû intégrer le bloc de la Chine et de la Russie face au bloc de l’Europe et des Etats Unis ».
Le quotidien ensuite évoque Poutine: “ Poutine se voit en tsar russe. Il a pu réaliser un certain nombre de ses objectifs mais il doit comprendre que l’équilibre des forces n’est plus à son avantage en Ukraine car ce pays se trouve dans un piteux état économique. C’est un pays qui ne peut plus maitriser sa crise économique. Les Etats Unis et l’Occident débarquent en Ukraine avec pleins de nouvelles promesses économiques ».
Le quotidien nuance toutefois : « L’Est de l’Ukraine suit culturellement la Russie. Cette région pourrait même aller jusqu’à s’annexer à la Russie tandis que l’ouest restera dans un cadre euro-américain. Donc les signes d’une partie de l’Ukraine sont trop manifestes. Cette perspective pourrait pousser les russes à intervenir militairement pour protéger les russophones de l’Ukraine. La question est dès lors la suivante : que fera l’Occident ? Interviendra-t-il militairement pour s’opposer à la Russie ? Si cette dernière décide d’annexer une partie de l’Ukraine, les ukrainiens devront être inquiets car l’Occident les aidera économiquement mais il n’entrera jamais en guerre contre la Russie ».
Et de conclure : « Un jeu dangereux s’annonce, ce sera une guerre froide qui relèguera la Syrie en troisième ou quatrième plan car l’Ukraine est un baromètre. C’est à sa lumière que le monde comprendra que les russes ne plaisantent pas quand leurs intérêts sont en jeu ».