Alors que la Grande-Bretagne a financé les groupes terroristes en Syrie, elle craint que ces derniers commettent des délits sur son territoire!
Un ancien détenu de Gantanamo et trois autres personnes ont été arrêtés mardi au Royaume-Uni, soupçonnés de "délits de terrorisme liés à la Syrie", a annoncé la police.
Moazzam Begg, 45 ans, a été interpellé pour avoir "participé à un camp d'entraînement terroriste et avoir facilité le terrorisme à l'étranger", selon la police.
Il avait été détenu dans le camp américain de Guantanamo pendant près de trois ans, après avoir été arrêté en 2002 au Pakistan. Il avait été libéré en 2005, sans qu'aucune accusation ne soit retenue contre lui.
Il est actuellement actif dans l'organisation Cage, qui fait campagne contre les personnes victimes, selon elle, de la "guerre contre le terrorisme". "Nous pouvons confirmer que Moazzam Begg a été arrêté", a déclaré une porte-parole de la police, alors que les forces de sécurité britanniques ont pour habitude de ne pas communiquer le nom des personnes interpellées tant qu'elles n'ont pas été inculpées.
"Nous confirmons son nom en anticipation de l'intérêt des médias. Il s'agit d'une arrestation, pas d'une inculpation, et donner son identité n'implique pas qu'il soit coupable", a-t-elle ajouté.
Un autre homme de 26 ans, une femme de 44 ans et son fils de 20 ans ont aussi été arrêtés mardi pour "avoir facilité le terrorisme à l'étranger". Ces arrestations, toutes effectuées dans la région de Birmingham, dans le centre de l'Angleterre, sont liées à la Syrie, a précisé la police.
"Les quatre personnes ont des liens entre elles", a déclaré un responsable de la police, Shaun Edwards, sans donner plus de précisions. Elles ne représentaient pas de "risque immédiat pour la sécurité du public", a-t-il cependant affirmé.
Les quatre individus étaient entendus mardi, tandis que l'unité antiterroriste de la police régionale procédait à des perquisitions à leur domicile respectif. Selon les dernières estimations officielles, quelque 400 personnes basées au Royaume-Uni se sont rendues ces deux dernières années en Syrie pour combattre, et environ la moitié d'entre elles sont depuis rentrées.
Mi-février, le secrétaire d'Etat britannique à l'Immigration et la Sécurité, James Brokenshire, avait estimé que ces individus représentaient un "gros problème de sécurité" pour le Royaume-Uni.
Pour le seul mois de janvier, 16 personnes soupçonnées de délits terroristes liés à la Syrie ont été arrêtées au Royaume-Uni, contre 24 pour l'ensemble de l'année 2013.
Début février, des jihadistes avaient affirmé qu'un Britannique avait commis pour la première fois une attaque suicide en Syrie. La police britannique avait ensuite fouillé une maison dans le sud de l'Angleterre, dans le cadre d'une enquête sur ce présumé kamikaze.