Ces armes devraient provenir du Pakistan
La Russie a mis en garde mardi l'Arabie saoudite contre une fourniture aux rebelles syriens d'armes antiaériennes et antichars pakistanaises, estimant qu'elle mettrait en péril la sécurité au Proche-Orient et au-delà.
Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères s'est déclaré "profondément préoccupé" par les informations, de sources proches du dossier, selon lesquelles l'Arabie saoudite est en pourparlers avec le Pakistan pour se procurer des armes antiaériennes et antichars pour les fournir aux rebelles syriens basés en Jordanie.
"Des publications se référant au site gulfnews.com affirment que l'Arabie saoudite se proposerait d'acheter des armes antiaériennes et antichars de fabrication pakistanaise pour les rebelles syriens retranchés sur le territoire de Jordanie", lit-on dans le communiqué.
L'objectif est de renverser le rapport de forces au cours d'une offensive que mèneraient les rebelles contre les forces gouvernementales au printemps, selon le ministère.
"Si ces armes sensibles tombent entre les mains des extrémistes et des terroristes qui ont afflué en Syrie, il y a une grande probabilité qu'elles soient utilisées loin des frontières de ce pays du Proche-Orient", a estimé le ministère.
Selon les médias internationaux, l'Arabie saoudite, qui tente depuis longtemps d'unifier et de renforcer les rebelles syriens, serait en pourparlers avec le Pakistan qui fabrique sa propre version des missiles chinois sol-air à très courte portée (Manpad) nommés Anza et des armes antichars.
Le communiqué russe s’est dit aussi préoccupé par les informations selon lesquelles le territoire jordanien est utilisé aussi bien pour transférer des armes aux formations armées illégales que pour former des combattants dans des camps d'entraînement en prévision de la création d'un "front méridional" contre les forces gouvernementales syriennes".
Selon le ministère, le quotidien pro saoudien Al-Shark al-Awsat cite notamment un représentant de la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution syrienne Najib Ghadbian, selon lequel "ces rebelles ont été formés par des instructeurs de la CIA dans des camps sur le territoire jordanien
"Nous rappelons que le conflit syrien n'a pas de solution militaire. Nous appelons ceux qui optent pour une solution militaire et soutiennent l'opposition armée à revoir leur position et à donner une chance aux Syriens d'arrêter les violences dans leur pays et de décider du sort de la Syrie lors des discussions de Genève", a ajouté le ministère russe