Quatre facteurs montrent que l’alliance occidentale-turque-saoudienne anti-syrienne, conduite par les Etats-Unis, ne parviendra pas à renverser les équilibres militaires instaurés sur le terrain.
Quatre facteurs montrent que l'alliance occidentale-turque-saoudienne anti-syrienne, conduite par les Etats-Unis, ne parviendra pas à renverser les équilibres militaires instaurés sur le terrain.
Premièrement, l'humeur populaire a changé au profit de l'Etat national. Cela se traduit par les réconciliations, qui s'étendent d'une région à une autre, surtout autour de Damas. Les habitants de ces zones sont fatigués des crimes perpétrés par les groupes terroristes-takfiristes, et sont convaincus, comme la majorité des Syriens, que le retour de l'Etat est la seule façon pour eux de vivre une vie normale.
Deuxièmement, le fait que les Etats-Unis soient contraints d'impliquer la Jordanie et "Israël" dans le plan d'offensive à partir du sud syrien est un signe de faiblesse, qui aura de graves répercussions sur l'opération militaire en préparation. La situation interne en Jordanie est en effet très fragile et peut exploser à tout moment si les autorités de ce pays continuent à participer activement et directement à l'agression contre la Syrie. De plus, les tentatives israéliennes d'instaurer une "zone de sécurité" en Syrie, contrôlée par une milice collaboratrice, va constituer un détonateur pour le lancement d'une résistance populaire syrienne pour lutter contre Israël et ses agents. Ceux-ci ne pourront pas se cacher derrière les vitrines d'une pseudo-opposition.
Troisièmement, la force attaquante préparée en Jordanie pour l'offensive, quelle que soit son nombre, n'est qu'un groupe de mercenaires recrutés par les agences de renseignements arabo-occidentales, qui ont récemment tenu une réunion de coordination à Washington. Quel que soit le niveau d'entrainement reçu par ces mercenaires, il ne fait aucun doute qu'ils ne feront pas le poids devant une Armée arabe syrienne et une Armée de défense nationale, dont les motivations patriotiques leur accordent une supériorité morale, en plus d'une expérience de combat exceptionnelle.
Quatrièmement, les mensonges des Etats-Unis et de l'Arabie saoudite sur le soutien qu'ils accordent à des "groupes armés modérés" se heurtent à des réalités que personne ne peut démentir. Les Saoudiens ont en effet essayé d'unifier sous une seule bannière, dans la province de Daraa, des groupes takfiristes, extrémistes et terroristes, qui n'ont rien de modéré.
La colonne vertébrale de l'offensive de Daraa sera le Front al-Nosra, les Brigades Ahrar al-Cham, tous deux proches d'Al-Qaïda, et les milices des Frères musulmans, qui constituent la principale composante du "Front islamique". Si cette offensive dépasse le cadre médiatique, elle se traduira pas des combats féroces près de la frontière jordanienne, non loin de la ligne de démarcation dans le Golan.
Le projet d'instauration d'une "zone de sécurité" pro-israélienne sera un facteur de mobilisation et de combativité supplémentaire pour l'armée et le peuple syriens.
Cette bataille, si elle a finalement lieu, sera celle de la défense de la souveraineté et de l'indépendance de la Syrie face à "Israël".
Par Ghaleb Kandil
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