Les Palestiniens dénoncent un texte emprunt d’un "sectarisme sans précédent".
L’entité sioniste a adopté un projet de loi controversé qui, pour la première fois, fait la discrimination officielle entre les Palestiniens vivant dans les territoires occupés en 1948 de confession musulmane et ceux d'obédience chrétienne, suscitant des protestations palestiniennes.
Le texte approuvé lundi par la Knesset (Parlement israélien) élargit la Commission nationale sur l'égalité des chances dans l'emploi de cinq à 10 membres, accordant des sièges distincts à des représentants des travailleurs chrétiens et musulmans de la communauté arabe vivant dans les territoires occupés en 1948.
"Nous avons beaucoup en commun avec les chrétiens. Ils sont nos alliés naturels, un contrepoids aux musulmans qui veulent détruire le pays de l'intérieur", a déclaré le parrain de ce projet de loi, Yariv Levin, du parti Likoud XXQ du Premier ministre Benjamin Netanyahu, cité par les médias.
La nouvelle loi prévoit également des sièges réservés à la communauté druze, aux juifs ultra-orthodoxes et aux immigrés juifs d'Ethiopie, des communautés où le taux de chômage est supérieur à la moyenne.
Un député palestinien de la Knesset a dénoncé un texte emprunt d'un "sectarisme sans précédent". "Il s'agit d'une manœuvre politique de l'extrême droite", a expliqué à l'AFP Basel Ghattas, un chrétien grec orthodoxe.
Le texte a également été dénoncé par l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
"Nous rejetons cette loi", a affirmé dans un communiqué Hanane Achraoui, membre du Comité exécutif de l'OLP, déplorant qu'elle cherche "à créer une nouvelle réalité au sein de notre peuple sur une base religieuse au lieu de se fonder sur l'identité nationale".
Ce texte a été approuvé trois mois avant le premier voyage en Terre sainte du pape François, qui doit se rendre en Jordanie, à Bethléem (Cisjordanie) et à Jérusalem du 24 au 26 mai prochain.