Ayyoubi a démenti les informations sur une alliance entre Hariri et la Jamaa Islamiya.

Le président du bureau politique de la Jamaa islamiya, Azzam Ayyoubi, a estimé que la visite de l’ancien Premier ministre Saad Hariri en Egypte reflète ses positions positives vis-à-vis des auteurs du coup d’état contre la légalité dans ce pays.

«M. Hariri paiera, au Liban, le prix de ses comportements parce qu’il s’est retourné contre les principes qu’il a de tout temps défendu, a-t-il dit. Il se considère comme un Libanais face aux armes qui se retournent contre la volonté populaire, alors qu’en Egypte il soutient les armes qui ont renversé la volonté populaire. Au Liban, il est partisan de la légalité étatique et des institutions, alors qu’en Egypte il se tient aux côtés de ceux qui ont violé la Constitution».

M. Ayyoubi a ajouté que la rue islamiste libanaise estime que le maréchal Abdel Fattah «el-Sissi et ceux qui se tiennent derrière lui préparent une offensive générale contre le projet islamiste dans toute la région arabe. Aussi, Hariri, de par son attitude, se met en opposition avec le projet islamiste et ceux qui y croient».

Et M. Ayyoubi de poursuivre: «A cause de ses comportements et de ses prises de positions, Hariri réduit de plus en plus l’espace commun avec de nombreuses composantes islamistes. S’il poursuit sur la même voie, il sera isolé et ses déclarations d’ouverture et de modération ne seront que des slogans impossibles à mettre en œuvre».

M. Ayyoubi a démenti les informations sur une alliance entre Hariri et la Jamaa Islamiya, précisant qu’il existe une coopération sur certains dossiers. Il a sévèrement critiqué le fait que l’ancien Premier ministre change de positions. «Hariri n’a pas intérêt à soutenir ceux qui combattent le projet islamiste dans la région et à se dissocier à n’importe quelle occasion des islamistes qui ont soutenu son parcours», a-t-il conclu.

As Safir + Mediarama