Les manifestants continuent de défier Moubarak et Aboul Gheit avertit: l’armée interviendrait.
Pour la 17e journée consécutive, les manifestants ont continué de défier le président Hosni Moubarak en sétendant de jour en jour. Alors que le pouvoir a averti mercredi que l'armée interviendrait en cas de "chaos" en Egypte.
Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a prévenu que l'armée interviendrait "en cas de chaos pour reprendre les choses en main".
"Si cela arrive (...), les forces armées se verront obligées de défendre la Constitution et la sécurité nationale de l'Egypte. Nous serons dans une situation très dangereuse", a-t-il dit, selon l'agence officielle Mena.
Le quotidien britannique The Guardian a toutefois fait état mercredi de témoignages accusant l'armée d'avoir détenu au secret des centaines de manifestants et d'en avoir torturé certains.
Sur le terrain, rien ne change. Les manifestants sont de plus en plus déterminés à poursuivre leur objectif.
Jeudi, les deux entrées de la route menant au Parlement étaient bloquées. "Non à (Omar) Souleimane (le vice-président)!, "Non aux agents américains", "Non aux espions israéliens", "A bas Moubarak", scandaient-ils.
L’armée s’est pour sa part déployée ce jeudi autour du palais présidentiel et du bâtiment de la radio et de la télévision au Caire.
Ce redéploiement intervient alors que certaines sources ont révélé que les manifestants entendent affluer vers ces deux lieux, lors de la grande manifestation de vendredi.
Rappelons que Mercredi, les manifestations de ne s'étaient pas limitées sur la place Tahrir au Caire, symbole du mouvement de contestation. Les manifestants ont bloqué les accès aux sièges du parlement et du cabinet. Le Conseil des ministres a même dû se tenir dans un autre lieu.
Les protestations ont également touché une ville à 400 km au sud du Caire, El Kharga, où cinq personnes ont été tuées et une centaine blessée par des policiers qui ont fait usage de balles réelles, selon des sources médicales.
A la contestation politique se sont ajoutés des milliers d’ouvriers à Port-Saïd (nord-est), à Suez (est) ou encore à l'aéroport du Caire appelant à la chute du régime et à l’amélioration des salaires ou des conditions de travail.