Certains milieux de l’opposition syrienne pensent que le raid pourrait servir leurs calculs militaires.
Le Hezbollah a attendu, avant de publier un communiqué au sujet du raid aérien israélien, de collecter toutes les données sur le terrain et d’analyser la portée de cette attaque ainsi que la manière d’y faire face.
Surtout que le parti prend soin, dans de telles situations, de ne pas réagir impulsivement ou avec précipitation. Généralement, il prend le temps nécessaire pour adopter la position adéquate.
Voilà pour la forme.
Pour le fond, des milieux proches du Hezbollah assurent que le raid a eu des résultats insignifiants sur le plan militaire, mais il est grave dans la mesure où il constitue une tentative de changer les règles d’engagement sur le territoire libanais.
Et cela, le Hezbollah ne le permettra pas. Il n’acceptera pas la consécration d’une nouvelle équation israélienne qui consiste à exploiter le conflit en Syrie, et la participation du parti dans cette guerre, pour asséner des coups à la Résistance sans attendre de réaction de sa part.
Des milieux informés du climat des délibérations au sein du commandement après le raid font état d’une «décision ferme et décisive d’empêcher une modification des règles d’engagement consacrées par la Résistance lors des différentes étapes du conflit avec l’ennemi.»
«Le parti est très sérieux lorsqu’il assure qu’il ripostera au moment et à l’endroit opportun, même s’il a eu lieu près de la frontière syrienne et n’a pas occasionné de pertes humaines», poursuivent les mêmes milieux.
Le Hezbollah considère que ce raid s’inscrit dans le cadre du «compte ouvert» entre lui et Israël, lequel ne cache pas son inquiétude que le parti soit en possession de capacités susceptibles de briser l’équilibre militaire.
Aussi, le Hezbollah ne place pas cette attaque dans le cadre des développements de la guerre en Syrie, d’autant qu’elle s’est produite en territoire libanais, même si certains milieux de l’opposition syrienne ont laissé entendre que le raid pourrait servir leurs calculs militaires.
Assafir-Médiarama