L’EILL s’est dirigé plus à l’est, vers des localités limitrophes de la province de Raqa, où se trouve son principal bastion.
Le soi-disant Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), le groupe takfiriste appartenant au réseau AlQaida en Syrie, s'est retiré d'au moins cinq localités du nord du pays après l'ultimatum d'un groupe rival, selon une ONG pro-rebelles, basé à Londres.
Ce retrait intervient à quelques jours de l'expiration d'un ultimatum de cinq jours adressé mardi par le Front Al-Nosra, une branche également d'Al-Qaïda, à l'EIIL pour que ce mouvement accepte que leur conflit soit réglé devant un tribunal religieux.
En cas de refus, Al Nosra a menacé d'expulser le groupe de Syrie, alors que des combats sanglants opposent ces deux ex-alliés contre le pouvoir syrien.
"L'EIIL s'est retiré d'Azaz, son plus important bastion dans la province d'Alep, de l'aéroport militaire de Mennegh (pris par les rebelles en août 2013, ndlr), de la localité de Mayer et des villages de Deir Jamal et Kafine", tous dans cette même province, a indiqué l’OSDH.
"La région d'Alep, c'est leur maillon faible, donc ils craignent d'y être attaqués" par Al-Nosra et les autres rebelles à la suite de l'ultimatum, a expliqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
"L'EILL s'est dirigé plus à l'est, vers des localités limitrophes de la province de Raqa, où se trouve son principal bastion, la ville de Raqa", a-t-il indiqué.
D'après lui, les combattants se sont retranchés notamment dans les localités de Jarablos et de Menbej, à l'extrémité est de la province d'Alep et proches de la province de Raqa.
La sommation a été adressée à l'EIIL après la mort du commandant d'une brigade takfiriste, Abou Khaled al-Souri, un ami du chef d'Al-Qaïda, Aymane al-Zawahari.
Les insurgés accusent l'EIIL de l'avoir tué et le chef d'Al-Nosra, Abou Mohammad al-Jolani, a annoncé qu'ils combattront ce groupe en Syrie et même en Irak s'il refuse l'arbitrage religieux.
Si Al-Nosra et l'EIIL sont tous deux issus de la branche d'Al-Qaïda en Irak, leurs relations se sont détériorées ces dernières semaines et les combats ont fait rage entre les deux bords, faisant 3.300 morts, selon l’OSDH.