Le public isrélien ne sait toujours pas où les deux missiles se sont abattus ce samedi à l’aube au Mont Hermon

Deux missiles se sont abattus à l’aube de ce samedi à proximité d’une position israélienne  sur la montagne al-Cheikh (Mont Hermon), dans le nord de la Palestine occupée.

Ces tirs interviennent après que le Hezbollah a menacé l’entité sioniste de riposter au raid de l’aviation israélienne perpétré lundi dernier contre l’une de ses positions à Jenta au nord du Liban.

Nombreux sont les observateurs libanais ce samedi qui sont persuadés que ces tirs de missiles sont bel et bien sa riposte. Il en est de même pour les medias israéliens aussi, dont la Radio israélienne.
Ils se sont d’ores et déjà mis à spéculer sur les lieux de présence de la résistance libanaise dans cette région ultrasensible, située à cheval entre le Liban, la Syrie et la Palestine occupée !!  

Alors que dans les positions israéliennes officielles, aucune allusion n’est faite sur un lien  éventuel entre ces tirs et les menaces. Elles  semblent opter pour la minimisation de leur portée.
Ainsi dans la déclaration d’une porte-parole militaire,  rapportée par l’AFP,  il est question de « débris de deux roquettes tirées cette nuit qui ont été retrouvés sur le Mont Hermon (à la frontière avec le Liban et la Syrie)".
 

Comme si ces tirs n’ont provoqué aucune explosion, et se sont abattus tout gentiment, sans faire de bruit !

L’explication de l’erreur est également privilégiée. « Selon les premiers éléments de l'enquête il s'agit d'une erreur de tirs. Ces roquettes, qui n'ont fait ni blessé ni dégât ne visaient pas des positions israéliennes", a-t-elle ajouté.

La dernière partie de cette version contredit celle d’un autre porte-parole de l’armée israélienne, Afikhari Adrai qui avait indiqué qu’ils sont tombés à proximité d’une base militaire.

Selon le directeur du bureau de la chaine de télévision arabophone al-Mayadeen en Palestine occupée, Nacer Lahham, le public israélien ne sait toujours pas où les missiles se sont abattus.   

Pour sa part et jusqu’à la rédaction de notre article, le Hezbollah non plus n’a soufflé aucun mot.
Il se peut très bien qu’il soit l’auteur de l’attaque et ne veuille nullement la commenter. Tout en sachant très bien que les Israéliens sauront comprendre le message, à leur tour.

Signe que les dirigeants israéliens soupçonnent la résistance libanaise de l’avoir perpétrée, l’armée israélienne a effectué dans l’après-midi de ce samedi des raids fictifs à basse altitude dans le ciel de Bint-Jbeil, de Nabatiyyé et d’Iqlim al-Touffah. Question d’avoir le dernier mot !

Sachant que le raid de lundi fait toujours l’objet d’analyse de la part des observateurs libanais, pour déchiffrer le message qu’il visait.

D’aucuns estiment qu’il intervient dans le cadre des avancées réalisées par l’armée syrienne en collaboration avec le Hezbollah sur le terrain syrien.
Il consisterait à dire au Hezbollah qu’Israël ne permettra pas la victoire de l’armée syrienne à Qalamoune et pour marquer son soutien aux rebelles en Syrie. «  Nous avons toujours soupçonné des liens entre les miliciens de l’opposition syrienne armée et l’ennemi sioniste », a accusé un chroniqueur du journal libanais al-Akhbar, Mohammad Nazzal dans une interview avec la chaine de television libanaise OTV. « Ce raid nous apporte la preuve », a-t-il souligné.

Alors que d’autres, dont un général libanais à la retraite, Wahbi Katicha, pensent que les israéliens  qui sont d'après lui toujours en guerre contre le Hezbollah, ont voulu détruire une cargaison d’armements que le Hezbollah voulait introduire au Liban.

«  Israël effectue ce genre d’action lorsqu’il y a un trafic d’armes de qualité pour le Hezbollah ». Tout en niant l’existence d’un quelconque message israélien, il a exclu catégoriquement  que le Hezbollah puisse riposter !

Katicha exprimait sa position qui justifie l’attaque israélienne pour annahar, journal proche du 14-Mars.