17-05-2024 08:54 AM Jerusalem Timing

Le revenant Hassan toujours en Palestine

Le revenant Hassan toujours en Palestine

Il faisait partie des manifestants qui ont forcé la barrière qui sépare la Syrie du Golan occupé. Mais en solitaire, il a poursuivi son périple jusqu’à la ville natale de son père : Yaffa (Jaffa)


Hassan Hijazi, se trouve toujours au pays de ses aïeux. Depuis le dimanche de la Nakba 63…

Né en Syrie de parents palestiniens, et travaillant au ministère syrien de l’éducation, il faisait partie d’une centaine de jeunes réfugiés palestiniens de Syrie qui ont démantelé la clôture barbelée, installée par l’occupation israélienne, entre le village syrien libre d’Aïn ElTineh, et le village occupé de Majdal Shams, dans le Golan occupé.  

Mais Hijazi ne s’est pas arrêté là. En solitaire, il a poursuivi son périple, jusqu’à la ville native de son père et de son grand père : Yaffa (Jaffa). Elle se trouve à plus de 170 Km de la frontière avec la Syrie. 
  
Interrogé par la chaine de télévision israélienne la 10, il a révélé avoir fait de l’auto-stop avec des pacifistes israéliens et français.

Selon le « Jerusalem Post », Hijazi a déclaré à la chaine israélienne que le mouvement de protestation avait été lancé par lui et ses amis via Facebook. Et d’ajouter que le Hezbollah aussi a persuadé le régime syrien d’autoriser la manifestation.
"Ce n'est pas Israël, c'est la Palestine. Ce pays ne doit pas être juif", a-t-il  ajouté.

Avant d'être arrêté pour entrée illégale, Hijazi a également exprimé sa "fierté" d'être revenu à Yaffa (Jaffa), et affirmé vouloir y rester.

Mardi, il a comparu brièvement devant un tribunal israélien qui devrait décider de son sort.
A fortiori, il serait contraint à partir, à l’instar de deux de ses compatriotes, un homme et une femme, également réfugiés palestiniens en Syrie, qui sont entrés à Majdal Shams, puis ont été arrêtés par les soldats de l’occupation, avant d’être expulsés.




Israël ne supporte pas les mots de la chef des opérations humanitaires   
  
Par ailleurs, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Danny Ayalon a exprimé une "protestation officielle" à Valérie Amos, chef des opérations humanitaires de l'ONU, qu'il a reçue mardi, pour avoir qualifié d'"innocents" les manifestants tués par l'armée israélienne, selon un communiqué de son ministère.
  
"La situation ne peut pas continuer ainsi. Ce sont des personnes innocentes qui perdent la vie", avait estimé Mme Amos dans un communiqué dimanche.
  
Selon le dernier bilan, 14 manifestants ont été tués dimanche par des tirs israéliens: 10 à la frontière libanaise et 4 dans le Golan, de sources officielles libanaises et syriennes.

L'armée israélienne a justifié l'ouverture du feu sur le Golan par des jets de pierres sur ses troupes, le franchissement de la ligne de cessez-le-feu et à la frontière libanaise et par des "tentatives d'infiltration".
  
La "Nakba" (catastrophe) s'est traduite par l’usurpation de la Palestine, l'expulsion de quelque 760.000 Palestiniens, et la destruction partielle ou totale de 700 de leurs villages.
 
C'est le point de départ de la question des réfugiés, actuellement au nombre de 4,8 millions avec leurs descendants, répartis pour l'essentiel entre la Jordanie, la Syrie, le Liban et les territoires palestiniens.
Ils sont concernés par une résolution votée par l'Assemblée générale de Nation Unies, la 194 laquelle exige leur retour dans leurs terres.