Un dirigeant du Hamas a condamné cette interdiction qui "servait l’occupation israélienne".
Un tribunal a interdit mardi en Egypte le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, ce mouvement palestinien étant considéré comme un allié des Frères musulmans, décrété organisation "terroriste" par le Caire, a annoncé une source judiciaire.
Depuis que l'armée égyptienne a destitué et arrêté le président Mohamed Morsi le 3 juillet, le nouveau pouvoir mis en place par les militaires réprime ses partisans, notamment sa confrérie des Frères musulmans, et accusent le Hamas de comploter pour mener des actions violentes sur le territoire égyptien.
Les attentats visant policiers et militaires se sont multipliés depuis la destitution de Morsi, notamment dans la péninsule du Sinaï frontalière avec les territoires occupes par Israël et Gaza, et des hauts accusent régulièrement le Hamas d'être "impliqué" dans ces attaques.
Depuis le 3 juillet, plus de 1.400 personnes ont péri en Egypte, des manifestants pro-Morsi tués par les forces de l'ordre pour la quasi-totalité, selon Amnesty international. Dans la seule journée du 14 août, plus de 700 ont été tuées au Caire quand les forces de l'ordre ont dispersé des rassemblements pro-Morsi.
Par ailleurs, des milliers de Frères musulmans ont été arrêtés, dont la quasi-totalité de leurs leaders, jugés --à l'instar de Morsi en personne-- dans divers procès, notamment pour "complot", "trahison" et "espionnage" en relation avec des mouvements islamistes étrangers, dont le Hamas, considéré comme la branche palestinienne des Frères musulmans.
L'interdiction du Hamas en Egypte "sert l'occupation" israélienne
Un dirigeant du Hamas a condamné mardi cette interdiction, affirmant qu'elle "servait l'occupation israélienne".
"Une telle décision vise à étrangler la résistance et sert l'occupation israélienne", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, conseiller pour les Affaires étrangères du chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh.