Il doit d’abord démissionner de ses postes de vice-Premier ministre et ministre de la Défense du gouvernement intérimaire mis en place par les militaires.
Le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, chef de l'armée et homme fort de l'Egypte depuis qu'il a destitué le président Mohamed Morsi, a annoncé mardi qu'il ne pouvait "ignorer" les appels
du peuple à se présenter à la présidentielle.
Cité par l'agence de presse gouvernementale Mena, le maréchal Sissi, de loin la personnalité la plus populaire du pays, a estimé qu'"il ne pouvait tourner le dos au moment où la majorité réclame sa candidature à l'élection présidentielle", ajoutant que "des mesures officielles seront prises dans les
jours qui viennent".
Pour pouvoir se présenter à la magistrature suprême dont le scrutin est prévu au printemps, il doit d'abord démissionner de ses postes de vice-Premier ministre et ministre de la Défense du gouvernement intérimaire mis en place par
les militaires, et quitter ou prendre sa retraite de l'armée.
Des hauts responsables proches du maréchal ont affirmé à l'AFP qu'il quitterait ses fonctions gouvernementales une fois la loi électorale encadrant le scrutin présidentiel promulguée.
Le président par intérim Adly Mansour devrait approuver ce texte sous deux semaines au plus tard.
En janvier, à l'occasion du troisième anniversaire de la révolte de 2011 qui avait renversé le président Hosni Moubarak --lui aussi issu des rangs de l'armée--, des milliers de partisans du maréchal Sissi s'étaient rassemblés pour l'exhorter à briguer la présidence.
Peu après, l'armée avait donné mandat à son chef pour qu'il se présente à la magistrature suprême.