Le Premier ministre, Nouri al-Maliki, appelle à ce que soient licenciés ceux qui ont exigé le retour de l’avion.
Un avion en provenance de Beyrouth et à destination de Bagad a été forcé de faire demi-tour jeudi pour venir rechercher le fils d'un ministre irakien qui avait raté son vol, a annoncé la compagnie aérienne libanaise Middle East Airlines (MEA).
MEA a assuré avoir à plusieurs reprises appelé les passagers retardataires à se présenter à la porte d'embarquement, mais aucun signe du fils du ministre.
"Les passagers n'ont pas répondu aux appels et l'avion a décollé avec plusieurs minutes de retard", selon un communiqué de la compagnie, publié par l'Agence nationale d'information (ANI) libanaise.
"Environ 20 minutes avant le décollage, Middle East Airlines a été informée par son bureau de Bagdad que l'avion serait empêché d'atterrir si un passager n'était pas à bord", a expliqué MEA.
Ce passager n'était autre que Mahdi al-Ameri, le fils du ministre irakien des Transports, Hadi al-Ameri. Et l'avion a donc fait demi-tour.
MEA a précisé être en contact avec les autorités irakiennes à propos de cet incident, qui a causé, selon elle, des pertes financières et désorganisé les plans de vols.
A Bagdad, l'incident a suscité des réactions contrastées, le Premier ministre, Nouri al-Maliki, appelant à ce que soient licenciés ceux qui ont exigé le retour de l'avion, tandis que le ministère des Transports a nié toute responsabilité.
Maliki a exigé que "toutes les personnes responsables" du demi-tour de l'avion soient "licenciées", a annoncé son porte-parole à l'AFP.
Plus tôt, le porte-parole du ministère des Transports avait affirmé qu'il était "totalement faux" que l'avion ait fait demi-tour à cause du fils du ministre.
Il a ajouté que MEA avait été informée avant le décollage que l'avion ne serait pas autorisé à atterrir pour des raisons de maintenance à l'aéroport de Bagdad, affirmant que c'est pour cela qu'il avait dû faire demi-tour.