Et la plupart des pays latino-américains apportent leur soutien au gouvernement vénézuélien.
Le Venezuela a demandé jeudi à l'ambassadeur et à trois autres diplomates du Panama de quitter le pays en 48 heures après avoir rompu ses relations diplomatiques avec le Panama qui, selon Caracas, tentait d'intervenir militairement dans les affaires intérieures du Venezuela.
Selon l'agence de presse chinoise officielle "Xinhuanet", l'ambassadeur Pedro Pereira et trois autres diplomates ont été déclarés "personae non grata" et ont été forcés de quitter le pays en 48 heures, a annoncé dans un communiqué le ministère vénézuélien des Affaires étrangères.
Le président Nicolas Maduro a dit mercredi que le Venezuela a décidé de briser ses relations diplomatiques avec la Panama après que le président panaméen Ricardo Martinelli a convoqué une rencontre urgente de l'Organisation des Etats américains sur le désordre politique au Venezuela.
Deux personnes ont été tuées jeudi dans un quartier de Caracas, alourdissant le bilan de mort à au moins 20 dans les manifestations anti-gouvernementales qui durent depuis un mois.
C'est la deuxième fois que des diplomates étrangers sont expulsés du Venezuela depuis l'explosion des manifestations dans les rues le 12 février.
Le mois dernier, le Venezuela a expulsé trois diplomates américains accusés de conspiration avec l'opposition. Washington a nié l'accusation et a expulsé trois diplomates vénézuéliens en guise de représailles.
Maduro bein soutenu
Jeudi, rapporte l’AFP, la plupart des pays d'Amérique ont exprimé leur soutien au gouvernement de Nicolas Maduro, face aux manifestations de militants pro occidentaux qui émaillent le pays depuis plus d’un mois.
Globalement, "la région a trouvé refuge dans +l'habit démocratique+ du président Maduro, qui a été élu démocratiquement. C'est la position de la Communauté des Etats latino-américains (Celac), de l'Organisation des Etats américains (OEA), de l'Union des nations sud-américaines (Unasur) et du Mercosur", rappelle Alberto Pfeifer, spécialiste du continent de l'Université de Sao Paulo, rapporte par l’AFP.
Toutefois, relève-t-il, "on a pu constater que le Mercosur (Venezuela, Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) a été beaucoup plus loin dans son appui à Maduro que l'Unasur (pays sud-américains), dont certains membres ont davantage contesté la réponse du gouvernement aux manifestations".
Les plus prompts à manifester leur soutien à Caracas ont été l'Equateur, la Bolivie, Cuba, le Nicaragua et l'Argentine, pays gouvernés par la gauche dont les chefs d'Etat étaient très proches de Hugo Chavez (1999-2013).
Le bolivien Evo Morales et le Cubain Raul Castro ont même fait le déplacement mercredi au Venezuela pour les cérémonies d'hommage commémorant son décès il y a un an.