11 ambassadeurs de pays latino-américains ont visité l’Institut unifié de recherches nucléaires de Doubna, en Russie..
11 ambassadeurs de pays latino-américains ont visité l'Institut unifié de recherches nucléaires de Doubna, en Russie, à l’initiative de l'ambassadeur cubain Emilio Losada Garcia, écrit vendredi le quotidien Izvestia.
L’institut pourrait être rejoint par des chercheurs mexicains, boliviens, nicaraguayens, uruguayens, guatémaliens, salvadoriens, paraguayens, vénézuéliens, costariciens et brésiliens.
Des chercheurs de plus de vingt pays participent au travail de l'Institut unifié de recherches nucléaires de Doubna, notamment des 18 pays-membres de l'institut: l’Azerbaïdjan, l’Arménie, la Biélorussie, la Bulgarie, le Vietnam, la Géorgie, le Kazakhstan, la Corée du Nord, Cuba, la Moldavie, la Mongolie, la Pologne, la Russie, la Roumanie, la Slovaquie, l’Ouzbékistan, l’Ukraine et la République tchèque. Six pays ont le statut de membres associés : l'Allemagne, la Hongrie, la Serbie, l'Afrique du Sud, l'Italie et l'Egypte.
"Nous sommes intéressés par une participation aux projets de recherche des pays du Brics. Nous sommes en négociations avec la Chine et l'Inde pour leur adhésion, l'Afrique du Sud est déjà un membre associé", déclare Dmitri Kamanine, chef du bureau des relations internationales de l'Institut unifié de recherches nucléaires de Doubna.
Selon lui, ces projets pourraient concerner le collisionneur de noyaux lourds NICA (Nuclotron-Based Ion Collider Faсility), qui a démarré à Doubna en automne dernier.
"Il pourrait s'agir d'une participation scientifique mais aussi technologique. Le collisionneur est actuellement en construction et nous lançons des appels d'offres pour la fourniture des équipements. Les pays latino-américains pourraient être particulièrement intéressés. C'est une science fondamentale sérieuse. L'objectif de l'accélérateur consiste à obtenir une matière à baryon lourde, qui existait au début de l'évolution de l'Univers, rapidement après le Big Bang".
Le directeur adjoint du laboratoire de réactions nucléaires Flerov de l'Institut unifié de recherches nucléaires de Doubna Andreï Popeko pense que la coopération avec le centre nucléaire de Doubna est avant tout dans l'intérêt des Latino-américains.
"Ils ne peuvent rien apporter au développement des technologies nucléaires russes. Cependant, ils pourraient participer à la construction de NICA et cela leur serait très profitable. Et de notre côté nous élargirions nos liens scientifiques", déclare le chercheur.
L'Institut unifié de recherches nucléaires de Doubna a été créé en 1956 comme une organisation intergouvernementale internationale de recherche avec 11 pays membres. L'une des activités de l'institut concerne la synthèse de nouveaux éléments super-lourds. Le nobélium, le flérovium, le livermorium et d'autres éléments transuraniens ont été découverts à Doubna.