Le gouvernement israélien voudrait que Mme Ashton croit son histoire sur le soi-disant bateau d’armes iraniennes qu’il a intercepté.
Un ministre israélien a critiqué dimanche la visite de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton en Iran, quelques jours après l'interception en mer d'un navire transportant, selon Israël, des armes iraniennes pour Gaza.
"Je me serais attendu à ce que Catherine Ashton annule, ou au moins reporte, sa visite à Téhéran", a affirmé le ministre chargé des Renseignements, Youval Steinitz, à la radio publique.
"Le régime iranien a commis un acte très grave avec le transfert de gros missiles destinés à des organisations terroristes, ce qui constitue une violation des décisions de l'ONU sur l'embargo sur les armes destinées ou provenant d'Iran", a ajouté ce proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Téhéran a catégoriquement démenti les accusations israéliennes.
"Dans ce genre de situation se rendre en Iran comme s'il ne s'était rien passé est quelque chose qu'il faut éviter", a poursuivi Youval Steinitz.
A l'occasion du Conseil des ministres, Benjamin Netanyahu avait dit souhaiter demander à Catherine Ashton "si elle a posé des questions à ses hôtes iraniens sur la fourniture d'armes à des groupes terroristes et, si elle ne l'a pas fait, lui demander pourquoi".
Mme Ashton effectuait dimanche sa première visite à Téhéran consacrée aux négociations nucléaires entre l'Iran et les grandes puissances.
Au même moment, l'armée israélienne poursuivait ses fouilles dans le bateau intercepté mercredi en mer Rouge, qui est arrivé samedi dans le port israélien d'Eilat, a constaté un photographe de l'AFP.
Les dizaines de containers à bord du "Klos-C", qui bat pavillon panaméen et dans lequel des dizaines de roquettes de type M-302 ont été découvertes par un commando israélien au large de Port-Soudan, ont été déchargés à terre.
M. Netanyahu ne cesse de presser la communauté internationale de maintenir les sanctions économiques contre Téhéran et son programme nucléaire.
Une petite partie d'entre elles a été levée en échange d'un gel de certaines activités nucléaires par Téhéran, en vertu d'un accord signé le 24 novembre entre l'Iran et les grandes puissances.
La plupart des analystes israéliens, doutent que l'interception du bateau suffise à convaincre la communauté internationale de se monter plus ferme envers l'Iran.