Cet attentat intervient au lendemain des déclarations du Premier ministre accusant l’Arabie saoudite et le Qatar de déstabiliser son pays.
Un kamikaze a fait détoner un minibus bourré d'explosifs au milieu d'une file de voitures à un barrage policier au sud de Bagdad, tuant 37 personnes, dernier épisode en date des violences qui ensanglantent le pays à moins de deux mois des législatives.
Cet attentat intervient au lendemain de déclarations du Premier ministre Nouri al-Maliki accusant l'Arabie saoudite et le Qatar de déstabiliser son pays en fournissant un soutien politique, financier et médiatique aux takfiristes.
Cinq policiers, deux femmes et cinq enfants ont été tués dans l'attentat qui s'est produit à une heure de grande affluence, à l'entrée nord de la ville de Hilla, à 95km au sud de Bagdad, selon des sources médicales et de sécurité.
Au moins 166 personnes ont été blessées par l'explosion, dont Salam Ali, touché à la poitrine et à une main.
"J'ai vu un feu énorme recouvrir tout le barrage et les voitures autour" se remémore-t-il sur un lit de l'hôpital d'Hilla.
"Beaucoup de gens n'ont pas pu s'extraire de leur voiture car la pression causée par l'explosion a bloqué leurs portières", ajoute-t-il.
"Certaines des victimes ont été brûlées vives à l'intérieur de leur véhicule", a confirmé un officier de police.
La chaîne de télévision publique Al-Iraqiya a affirmé que deux de ses employés, Mouthanna Abdelhussein et Khaled Abed Thamer, ont été tués dans l'attentat.