Netanyahu a fustigé la "mollesse" des réactions occidentales face à l’Iran.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déploré amèrement lundi la "mollesse" des réactions internationales envers l'Iran après la prétendue saisie d’armes iraniennes à destination de Gaza.
Netanyahu s'en est pris en particulier à l'UE, accusée d'"hypocrisie", et à sa chef de la diplomatie Catherine Ashton, lors d'une visite organisée dans le port d'Eilat (sud d'Israël).
"Cette prise illustre une nouvelle fois l'ère d'hypocrisie dans laquelle nous vivons. Je n'ai entendu tout au plus que des condamnations isolées et molles envers l'Iran de la part de la communauté internationale", a regretté Netanyahu en s'adressant aux journalistes et à des attachés militaires étrangers venus à Eilat.
"J'ai vu des sourires, des mains serrées entre des représentants occidentaux et des dirigeants iraniens à Téhéran, au moment même où nous étions en train de décharger les conteneurs" d'armes (présumés), a-t-il dit, en faisant allusion à la visite de Mme Ashton dimanche à Téhéran pour discuter du programme nucléaire iranien.
Selon ses prétentions, les roquettes présumées acheminées par le bateau aurait pu toucher "Tel-Aviv, Jérusalem et même la périphérie de Haïfa", dans le nord des territoires occupés.
"Avant qu'il ne soit trop tard, le monde doit se réveiller et empêcher l'Iran de développer ses capacités à se doter de l'arme nucléaire", a-t-il plaidé encore une fois.
Selon les commentateurs, Netanyahu escomptait que cette saisie d’armes présumée lui donnerait de nouveaux arguments pour presser la communauté internationale de maintenir les sanctions économiques contre Téhéran.
Les médias n'avaient pas manqué de relever que l'annonce de l'arraisonnement a coïncidé avec une visite du Premier ministre israélien aux Etats-Unis qu'il tente de convaincre de ne pas baisser la garde face à l'Iran.
L'Iran et les principaux mouvements palestiniens à Gaza ont catégoriquement démenti tout lien avec le bateau arraisonné.
Au grand dam d' « Israël », une partie des sanctions a été levée en échange d'une réduction de certaines activités nucléaires par Téhéran, en vertu d'un accord signé le 24 novembre à Genève entre l'Iran et les pays des 5+1.