Le sultanat d’Oman et le Koweit sont restés à l’écart de ce litige.
Les Libanais suivent avec intérêt le face-à-face entre l’Arabie saoudite et le Qatar avec pour but de prévoir ses éventuelles séquelles sur le Liban, d’autant que la rédaction de la déclaration ministérielle bute sur le point relatif à la résistance.
Les Libanais sont conscients que l’Arabie saoudite joue un rôle prépondérant au Liban, pas moins que le Qatar qui y est à son tour influent. Partant de là, la préoccupation libanaise est liée à la crainte d’un éventuel débordement du différend saoudo-qatari vers le Liban. La remise en liberté des religieuses de Maaloula à la faveur d’une médiation qatarie serait l’un des résultats de cette confrontation.
Un diplomate expérimenté explique que la décision de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et du Bahreïn de retirer leurs ambassadeurs du Qatar illustre bien que le royaume wahhabite n’est ni le chef ni le leader du Conseil de coopération du Golfe, et qu’il est incapable d’influencer le plus petit pays du monde, dont le nombre d’habitants ne dépasserait même pas celui d’un quartier de Riyad.
La même source a salué la sagesse dont ont fait preuve le Sultanat d’Oman et le Koweït, qui n’ont emboîté le pas ni à l’Arabie saoudite ni au Qatar, ce qui leur permettra de jouer un rôle important pour colmater la brèche au sein du CCG.
La source considère qu’il est dans l’intérêt du Liban que le Koweït et le Sultanat restent en dehors du cercle du conflit entre les pays du Golfe, car ils pourraient contenir la tension saoudo-qatarie et empêcher son débordement sur le Liban.
As Safir-Médiarama