Le ministre de l’Intérieur, Nohad Machnouk a imputé au Hezbollah la montée la violence au Liban..
Le ministre de l'Intérieur et des Municipalités, Nohad el-Machnouk, du bloc du 14 Mars, a indiqué que "le monde arabe fait face à de multiples défis, allant du crime ordinaire et organisé au terrorisme transfrontalier. Le sujet de la violence terroriste est d'un grand intérêt et il nous faut parler du Liban".
S'exprimant au cours du 31ème congrès au Maroc, le ministre a souligné que le Liban a faite face au cours des deux dernières décennies à deux genres de terrorisme: " celui résultant des attentats politiques qui ont continuent malheureusement jusqu'à nos jours et ont coûté la vie à plus de 20 responsables politiques et journalistes, sans oublier les dignitaires, à l'exemple de l'imam Moussa Sadr qui a été enlevé dans les années 70 ainsi que le mufti martyr Hassan Khaled tué dans les années 80, sans oublier deux présidents de la République, deux Premiers ministres et d'autres personnalités", a-t-il expliqué, regrettant l'incapacité de trouver "un traitement à cette maladie dangereuse qui détruit notre arène libanaise politique, en dépit des raisons que nous connaissons derrière ces attentats".
Selon lui, un deuxième genre de terrorisme est apparu: " celui des groupes armés qui opèrent au nom de la religion dans certains camps palestiniens et celui des groupes venant de Syrie et envoyés par les services de renseignements syriens dans le but d'édifier un émirat islamique au nord du Liban. Nous avons également fait face au terrorisme de l'investissement de la division confessionnel en vue d'augmenter le schisme et anéantir l'unité de la société libanaise", donnant pour exemple "les attentats des mosquées Al-Salam et Al-Taqwa à Tripoli, lesquels ont provoqué la mort de 54 personnes et ont fait 500 blessés".
"Un parti libanais a annoncé, depuis un an et demi, au nom de son secrétaire général, qu'il se rendait en Syrie pour tuer, ce qu'il a nommé les takfiristes. Nous sommes alors obligés de supporter son implication dans la guerre syrienne", a-t-il expliqué.
Machnouk a mis l'accent sur le terrorisme et les attentats suicides qui ont commencé depuis trois mois:" Les kamikazes se dirigent au Liban dans le but de se faire exploser et de tuer des civils innocents, sous prétexte de se venger de ceux qui participent aux combats aux côtés du régime syrien. Toutefois, ceci ne constitue pas une justification pour exacerber les tensions", a-t-il martelé.
Et de conclure : "les phénomènes de violence ont leurs raisons politiques et stratégiques résultant de l'ingérence de l'Iran et de la Syrie sur la scène libanaise intérieure. Le régime syrien fait face à une révolution et l'Iran à des défis cruciaux. Les mouvements sanguinaires ont proliféré en Syrie et au Liban. Ceci est certainement condamnable. Les relations tendues avec l'Iran représentent la source de la violence dans certains pays arabes, notamment le Liban. Les responsables, les ministres des Affaires étrangères et les chefs des grands partis sont appelés à trouver des issues à ce problème pour assurer un climat sain".