27-11-2024 02:30 AM Jerusalem Timing

La menace iranienne et le "miracle" stratégique arabe aux yeux d’Israël

La menace iranienne et le

"La menace syrienne n’existe plus et la Syrie est morte"

 

Le président du département politico-sécuritaire au ministère de la guerre israélien, Amos Gelaad, a assuré que les changements survenus dans le monde arabe et leurs résultats constituent un « miracle » stratégique aux yeux d’Israël, expliquant que ces changements ont modifié d’une façon importante et positive la carte des menaces contre Israël, malgré la persistance de la menace nucléaire iranienne.

S’exprimant au cours d’un colloque sécuritaire au centre d’études d’Herzilia, Gelaad a souligné que la plupart des pays qui constituaient une menace primordiale pour Israël ont connu des changements qui ont provoqué leur faiblesse ou le changement de leurs positions. Qualifiant la succession des derniers événements arabes de « véritable miracle pour Israël », il a expliqué que le changement stratégique positif concerne la scène turque, égyptienne mais aussi syrienne, alors que la menace s’accentue de l’Iran.

Selon lui, la menace iranienne est la véritable menace restante pour Israël, indiquant que Téhéran cherche toujours à réaliser ses ambitions nucléaires, et qu’il n’y renoncera point dans les négociations diplomatiques en cours avec les grandes puissances.

« Ce qui m’inquiète c’est que l’Occident suit le parcours des arrangements et des accords provisoires avec l’Iran, et après six mois nous serons devant la même situation de prolongement de nouveaux six mois. A cette période, les sanctions allaient s’effondrer », a-t-il estimé.

Gelaad a mis en garde contre la possession par l’Iran de l’arme atomique et de ses répercussions négatives sur la région qui accentueront la course à l’armement non conventionnel.

 Et de poursuivre : « Les Arabes ne seront jamais réconciliant envers les perses sur le plan nucléaire. Dès le moment où l’Iran possède la première bombe nucléaire, l’Egypte oeuvrera pour développer une arme pareille, puisque les Egyptiens possèdent la capacité et la connaissance dans ce domaine. Quant à l’Arabie Saoudite, elle se précipitera pour acheter une bombe nucléaire du Pakistan ».

Ce responsable sécuritaire israélien a évoqué la situation en Turquie et en Egypte qui se sont libérées de l’étau islamique, où réside la véritable menace. Selon Gelaad, le ministre égyptien de la Défense le maréchal Abdel Fattah al-Sisi «a éliminé les Frères musulmans, et le système de relations entre nous et l'Egypte est devenu meilleur que par le passé. La haine des Egyptiens pour Israël a disparu », a-t-il prétendu, saluant les autorités égyptiennes pour sa lutte contre le mouvement Hamas dans la bande de Gaza. 

« Les Egyptiens ont réussi à fermer 90 à 95% des tunnels dans la bande de Gaza, et mènent actuellement une guerre farouche contre al-Qaida dans la péninsule du Sinaï ».

Au sujet de la Turquie, Gelaad a parlé d’un «système de relations ambiguës» avec Ankara. Il a expliqué que «la complexité de la relation structurelle s’est accentuée au cours des dernières années, tout comme l’animosité envers Israël», soulignant que «le régime turc a subi ces derniers mois des coups durs, qui ont nui au régime du premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Gelaad s’est beaucoup affaibli et est retourné à sa taille normale ».

Concernant la Jordanie, le responsable israélien a souligné que «les relations avec le Royaume de Jordanie ont subi un coup dur ces derniers jours, après le meurtre du juge Jordanien par le feu de l'armée israélienne au point de passage Allenby, mais on peut confirmer que la stabilité du royaume est une tache lumineuse optimiste pour Israël, et que le système des relations avec ce pays est très fort. La stabilité de la Jordanie nous procure de ressources considérables et nous épargne de l’effusion du sang ».

 Evoquant le dossier syrien, il a prétendu que « la menace militaire du côté nord (Syrie) n’existe plus, alors que la Russie et les Iraniens et le Hezbollah assurent la survie artificielle du régime syrien. Pas d’Etat dans ce pays, il n’existe qu’un seul régime. La Syrie est morte et le temps de son enterrement n’a pas encore été fixé », a-t-il allégué.

source: al-Akhbar