La chute libre d’Erdogan..
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé jeudi l'opposition, les médias et le monde des affaires de "terroriser
la rue" avant les élections municipales du 30 mars, au lendemain d'une journée de manifestations ponctuées d'affrontements.
"Ils tentent d'obtenir un résultat en provoquant et en terrorisant la rue", a lancé M. Erdogan lors d'une réunion publique à Mersin (sud).
Dans la matinée, lors de l'inauguration d'une nouvelle rame de métro à Ankara, M. Erdogan a également mis en cause des manifestants accusés d'avoir détruit mercredi une permanence de son Parti de la justice et du développement (AKP) à Istanbul.
"Vous étiez censés être des démocrates, des partisans des libertés!", leur a-t-il lancé. "Ce sont des charlatans, ils ne sont pas honnêtes, ils n'ont rien à voir avec la démocratie (...) ils ne croient pas aux urnes. Mais je suis sûr que nos frères à Ankara et en Turquie donneront la réponse nécessaire le 30 mars", a ajouté le chef du gouvernement.
Des dizaines de milliers de personnes ont défilé mercredi dans les rues d'Istanbul aux cris de "Tayyip, assassin" dans les rues d'Istanbul, à l'occasion des funérailles d'un jeune de 15 ans décédé après 269 jours de coma des suites de blessures infligées par la police lors de la vague de contestation de juin dernier.
De violents incidents ont éclaté en fin de journée entre la police et des manifestants, non seulement à Istanbul mais aussi à Ankara et dans plusieurs autres villes du pays.