Les dernières heures ont connu une accélération des évènements qui a boulversé toutes les attentes
L'armée syrienne est entrée dans la soirée de vendredi à dimanche à Yabroud, le fief des rebelles au Qalamoune et Abou Azzam le Koweitien, le chef du front al-Nosra dans cette localité, lequel avait supervisé la libération des 16 religieuses de Mallaoula a trouvé la mort.
Dans l'après-midi, le correspondant de la chaine de télévision AlManar avait assuré que l’armée syrienne, avec l'aide de ses supplétifs , les Forces de défense nationale ( formée de volontaires) avait investi les quartiers est de cette localité où plusieurs milliers des miliciens sont stationnés dont ceux appartenant à la milice pro saoudienne le Front islamique, qui est une coalition de plusieurs milices islamistes. A laquelle s’ajoutent aussi les deux frères ennemis d’Al-Qaïda, l’officiel le front al-Nosra et le désavoué l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL) et qui, ironie du sort, semblent dans cette région combattre main dans la main !
Il y a été alors question de l’effondrement des défenses des rebelles et d’un grand nombre de tués dans leurs rangs. Selon l’agence Asia news, des divergences ont éclaté parmi eux et plusieurs liquidations entre les miliciens ont eu lieu.
Des sources rendent compte de l’assassinat d’un dirigeant de la milice « Brigade de l’Islam », le dénommé Rabi’ Karbach qui commande une brigade de missions spéciales. Dans la soirée, c'est le commandant militaire du front al-Nosra dans le Qalamoune, et celui qui a spupervisé l'opération de libération des religieuses de Maaloula Abou Azzam le Koweitien qui a été abattu dans les combats.
Un important mouvement de désertion et d’évasion a eu lieu en direction de Rankous au nord. Selon le correspondant d’al-Manar, le front al-Nosra a menacé de tuer quiconque voudrait prendre la fuite et a érigé plusieurs barrages pour les en empêcher, entre Flita et Rankos.
Yabroud n’est pas seulement le fief de rebelles qui constitue un passage des miliciens entre le Liban et la Syrie, mais c’est aussi l’endroit où la plupart des voitures piégées qui ont frappé plusieurs régions libanaises dont la banlieue sud et le Hermel ont été confectionnées.
Changement de tactique ?
Ces derniers jours, selon le site d’infos libanais elnashra, l’éventualité de lancer un assaut contre Yabroud avait été écartée, comme ceci avait été le cas à Qousseir. Le but est de réduire les pertes humaines qui étaient importantes là-bas. À noter aussi que de nombreux miliciens se trouvent retranchés dans des régions tortueuses difficilement accessibles.
En revanche, la stratégie adoptée consistait à assiéger cette localité pour affaiblir les rebelles en leur coupant les voies d’approvisionnement et en les empêchant de sortir, sauf dans le cadre d’un accord comme ceux exécutés dans d’autres régions de la province de Damas surtout.
Ce plan préconisait aussi de faire intervenir les forces spéciales pour effecteur des opérations surprises contre les positions des miliciens, escortées de bombardements massifs et d’activités de surveillance par les drones pour scruter les mouvements de miliciens.
Il était d’ailleurs prévu que la bataille serait plutôt longue et féroce.
Ces dernières heures avaient connu une accélération imprévue des évènements qui semblent avoir bouleversé les plans.
Yabroud est finalement tombée.