Experts: Après ce qui s’est passé en Ukraine la Russie va évidemment avoir une politique plus dure en ce qui concerne la solution politique de la crise en Syrie et ses relations avec les autorités syriennes.
Des sanctions que les Etats-Unis et les autres pays occidentaux pourraient prendre contre la Russie auront un impact négatif sur le règlement de tout un nombre de problèmes internationaux, a dû reconnaître le secrétaire d’Etat américain John Kerry en intervenant devant une commission de la Chambre des représentants du Congrès américain. Il s’agit notamment du dossier nucléaire iranien, du conflit armé en Syrie et de la situation en Afghanistan, a-t-il ajouté.
La Russie a réalisé d’importants progrès dans les pourparlers en Syrie et en Iran, apporte son soutien aux Etats-Unis en Afghanistan. Que deviendront ces régions en cas de dégradation des relations entre Moscou et Washington?
En violant les normes internationales et les dispositions de la constitution américaine pour soutenir le coup d’Etat en Ukraine, les Etats-Unis contraignent la Russie à prendre une position de force, estime Boris Dolgov du Centre des études arabes de l’Institut des études orientales de l’Académie des sciences de Russie.
« Après ce qui s’est passé en Ukraine la Russie va évidemment avoir une politique plus dure en ce qui concerne la solution politique de la crise en Syrie et ses relations avec les autorités syriennes. »
Obama n’a pourtant pas beaucoup de choix : soit chercher un compromis ensemble avec la Russie et la Chine, soit tenter de renverser le régime de Bachar Assad. Dans cette dernière configuration tous les efforts déployés par la Russie depuis plusieurs années seront compromis.
Quelle peut être la réponse de Moscou ? Elle a un atout considérable : l’Afghanistan. La majeure partie de charges pour les Américains transitent pas la Russie. Ce sera également le cas lorsque les troupes américaines se retireront du pays. Si les sanctions contre la Russie sont adoptées, Moscou pourra durcir sa politique à ses frontières sud, estime Boris Dolgov.
John Kerry ne peut pas ne pas faire de déclarations rudes, est convaincu l’expert. Sinon l’administration américaine composée des démocrates paraîtrait très faible pour ses partisans et ses adversaires et les démocrates auraient du mal à reconquérir la confiance. Prendre la position sur le dossier criméen et menacer la Russie de rompre les accords concernant la Syrie et l’Iran ne sert qu’à gagner l’opinion publique américaine.
Source: La Voix de la Russie