Le chef du gouvernement libanais se démarque des propos du ministre de l’intérieur.
L'ambassadeur d'Iran au Liban, Ghadanfar Rokn Abadi, s'est plaint officiellement auprès du président Michel Sleiman et du Premier ministre Tammam Salam des propos tenus par le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, à Marrakech, à l'occasion de la réunion des ministres arabes de l'Intérieur.
M. Machnouk avait critiqué le pouvoir iranien pour son « ingérence » au Liban, prétendant qu' « il est à l'origine des manifestations de violence » dans le pays.
M. Abadi a déclaré à l'issue de la réunion avec le Premier ministre que celui-ci lui a assuré que cette «attitude négative à l'égard de la République iranienne, adoptée dans le cadre de cette réunion, ne reflète pas l'avis du gouvernement libanais qui reste attaché aux meilleures relations possibles avec l'Iran».
Le diplomate iranien a également exprimé sa plainte devant le chef de l'État, Michel Sleiman, auprès duquel il s'est rendu.
Le président Sleiman a affirmé à cette occasion que «ces positions n'expriment pas nécessairement l'avis de l'État libanais», soulignant que le Liban «tient à entretenir les meilleures relations avec l'Iran, sur base des intérêts communs, du respect mutuel et de la non-ingérence dans les affaires internes respectives de chaque pays».
Il a souligné que les canaux de communication bilatéraux devraient permettre de régler les problèmes.
Réagissant aux commentaires suscités par ses propos, M. Machnouk a invité l'ambassadeur d'Iran à commencer à «s'habituer à entendre les choses qualifiées par leur nom sans détours linguistiques», car, a-t-il dit, «l'honnêteté et la clarté sont les fondements de toute tentative de ramener les relations libano-iraniennes sur la bonne voie».
Mediarama