Contrairement à ce rapport, l’Iran s’est dit prêt à gracier plusieurs centaines d’opposants en exil..
Le secrétaire du bureau des droits de l'homme iranien, Mohammad-Javad Larijani, a critiqué le dernier rapport des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme dans la république islamique, ont rapporté les médias locaux mardi.
M. Larijani a critiqué les accusations portées contre l'Iran concernant sa situation des droits de l'homme, indiquant que "le rapport contenait des lacunes professionnelles", a indiqué Farsnews.
Dans son dernier rapport paru le 17 mars, le rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Iran, Ahmed Shaheed, a accusé l'Iran de violation des droits de l'homme, disant que "des réformes profondes étaient nécessaires afin de répondre aux problèmes des droits de l'homme" dans le pays.
M. Larijani a qualifié les rapports de l'ONU sur la situation des droits de l'homme en Iran de "cycle de propagande", prévenant que l'Iran "tiendrait bon" devant de telles allégations.
De plus, l'ambassadeur iranien au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a dénoncé le rapport de l'ONU mardi, accusant M. Shaheed d'avoir réitéré ses accusations sans fondements à l'encontre de Téhéran.
Dans son rapport, M. Shaheed indique qu'il n'y a eu "aucun signe d'amélioration" concernant la situation des droits de l'homme en Iran depuis que le président modéré Hassan Rohani est entré en fonction l'année dernière.
M. Shaheed a fait la demande d'une visite en Iran afin de découvrir la réalité de la situation des droits de l'homme dans le pays, demande qui a été rejetée par Téhéran.
L'Iran a rejeté plusieurs fois les rapports des institutions des droits de l'homme de l'ONU, soulignant qu'ils ne reflétaient pas les réalités du pays.
L'Iran est prêt à gracier plusieurs centaines d'opposants en exil
Par ailleurs, l'Iran est prêt à gracier plusieurs centaines d'opposants en exil en Irak et à leur permettre de rentrer au pays, a affirmé mercredi l'ambassadeur iranien en Irak, Hassan Danaeifar.
Le camp Liberty, proche de Bagdad, abrite près de 3.000 membres de l'Organisation des Moudjahidine du peuple (OMPI) qui attendent un transfert vers un pays tiers.
"Après enquête, 423 membres (de l'OMPI) qui n'ont pas de dossiers judiciaires peuvent revenir en Iran", a déclaré M. Danaeifar, cité par l'agence Mehr.
"L'Iran est prêt à gracier ces membres qui n'ont tué personne et qui ne sont pas sous le coup d'accusations", a-t-il expliqué.
Selon M. Danaeifar, de nombreux militants de l'OMPI souhaitent revenir en Iran mais ils ont en été empêchés "par leurs dirigeants (...)".
L'OMPI a revendiqué ou est accusé de nombreux attentats parfois aveugles contre les cibles politiques ou militaires du régime iranien, dont un attentat manqué contre l'actuel guide suprême iranien l'ayatollah Ali Khamenei en 1981.
L'ambassadeur a également indiqué que le ministre de la Justice, Mostafa Pour-Mohammadi, se rendrait en Irak à la fin mars pour signer un accord bilatéral d'extradition et d'échanges de condamnés.