Neuf morts dont une femme et deux enfants. Cette attaque intervient à deux semaines de la présidentielle.
Un raid d'un commando taliban contre un hôtel de luxe situé en plein coeur de Kaboul a fait au moins neuf morts, dont quatre étrangers et un journaliste de l'AFP, signe de la dégradation de la sécurité dans la capitale afghane à deux semaines de la présidentielle, ont annoncé vendredi des responsables.
Jeudi soir, quatre jeunes insurgés ayant dissimulé des pistolets dans leurs chaussettes ont réussi à déjouer la sécurité du Serena, l'hôtel le plus prestigieux de Kaboul fréquenté par de nombreux étrangers.
Vers 20H30 locales, les assaillants ont ouvert le feu sur des clients réunis dans le restaurant de l'hôtel, dont certains célébraient Norouz, le nouvel an afghan, a déclaré le porte-parole du ministère afghan de l'Intérieur, Sediq Seddiqi.
L'assaut, revendiqué par les talibans, s'est terminé trois heures plus tard lorsque les insurgés ont été abattus par les forces afghanes.
"Selon nos dernières informations, neuf personnes ont malheureusement péri. Il s'agit de quatre étrangers et de cinq Afghans", excluant les assaillants, a déclaré M. Seddiqi.
Le journaliste de l'AFP Sardar Ahmad, sa femme et deux de ses enfants ont été tués dans cette attaque. Le troisième enfant du couple, un jeune garçon, était quant à lui dans un état critique.
Les quatre ressortissants étrangers sont de nationalité canadienne, néo-zélandaise, indienne et pakistanaise, ont indiqué des responsables afghans.
Selon le ministre paraguayen des Affaires étrangères Eladio Loizaga, un ex-diplomate du Paraguay, Luis Maria Duarte, fait aussi d'ailleurs partie des victimes.
Cette attaque intervient à deux semaines de la présidentielle du 5 avril qui doit permettre de désigner le successeur de Hamid Karzaï, seul homme à avoir dirigé le pays depuis l'invasion du pays à la fin 2001.
Les talibans ont toutefois prévenu qu'ils allaient "perturber" cette élection et attaquer le personnel politique, électoral et des observateurs.