Netanyahu promet de "frapper ceux qui nous frappent"
Israël paiera "un prix très élevé" en cas de nouvelle attaque contre la bande de Gaza, a averti dimanche le chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, lors d'un rassemblement commémorant la mort du chef spirituel du mouvement islamiste, Cheikh Ahmed Yacine.
"Nous disons à l'ennemi (israélien) qui menace de réoccuper Gaza que le temps des menaces est terminé. Toute agression ou crime que vous commettrez vous coûtera un prix très élevé", a affirmé Haniyeh dans un discours de plus d'une heure devant des dizaines de milliers de partisans du Hamas rassemblés dans le centre de la ville de Gaza pour commémorer la mort de Cheikh Yacine, tué par une frappe israélienne en 2004.
Dans son discours, le Premier ministre du Hamas, qui a réaffirmé que son mouvement "ne reconnaîtrait jamais l'Etat d'Israël », a prévenu que "la résistance" palestinienne disposait d'une capacité militaire "bien supérieure" à ce qu'Israël imagine.
Le Hamas et le Jihad islamique, les deux principales forces combattantes de Gaza, ont rétabli une trêve fragile le 13 mars, grâce à une médiation égyptienne, après une brève mais intense confrontation avec l'armée israélienne.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti dimanche qu'Israël "frappera ceux qui nous frappent", au lendemain de la mort de trois Palestiniens, dont deux combattants, tués par des soldats israéliens en Cisjordanie.
"Notre politique est de frapper ceux qui nous frappent et ceux qui se préparent à nous frapper", a déclaré Benjamin Netanyahu lors du conseil des ministres hebdomadaire, selon un communiqué de son bureau.
Le Premier ministre a également adressé ses félicitations à l'armée et aux services de sécurité pour l'opération menée samedi à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie.
Des heurts sanglants ont éclaté lorsque des soldats israéliens sont venus arrêter Hamza Abou al-Hija, 20 ans, membre de la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, et fils d'un important dirigeant du Hamas emprisonné par Israël.
Lors d'échanges de tirs, impliquant d'autres Palestiniens, Hamza Abou al-Hija a été tué, de même que Mahmoud Abou Zeïna, 19 ans, un combattant du Jihad islamique.
Un autre jeune homme, appartenant au Fatah, le mouvement du président Mahmoud Abbas, qui contrôle les zones autonomes de Cisjordanie, a également trouvé la mort au cours des affrontements, et 14 Palestiniens ont été blessés, dont deux grièvement, selon des sources médicales et de sécurité palestiniennes.
L'armée a justifié l'opération, qualifiant Hamza Abou al-Hija de "bombe à retardement", et affirmant que les soldats avaient ouvert le feu après que le jeune homme a tiré et blessé légèrement deux Israéliens en tentant de s'échapper.
Dans un communiqué conjoint, les Brigades Ezzedine al-Qassam, les Brigades Al-Qods (la branche militaire du Jihad islamique), et les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, groupe armé issu du Fatah, ont proclamé que "le sang des martyrs n'aurait pas été versé en vain".
Les trois groupes armés ont affirmé que "les services de sécurité palestiniens portaient une responsabilité dans ce crime", dénonçant le "crime de coopération avec l'occupant, au prix du sang des meilleurs fils de la résistance".