Pour Bassil, nul ne peut éliminer le terme Résistance de la Déclaration ministérielle.
Le chef de la diplomatie libanaise Gebran Bassil a averti que l'augmentation du nombre des réfugiés affaiblira l'Etat libanais.
«Deux dangers menacent aujourd'hui le Liban: les réfugiés syriens et le terrorisme», a-t-il dit, lors d'une conférence à Koweït où les chefs d'Etats arabes tiennent leur sommet annuel ce mardi.
Bassil a fait part de «l'inquiétude du Liban quant aux rassemblements de réfugiés au sein desquels des groupes armés peuvent voir le jour, ce qui serait une source d'insécurité pour le pays.»
M. Bassil a en outre estimé que «le Liban et les Libanais sont les otages du terrorisme» et a appelé à soutenir l'armée afin qu'elle puisse remplir son devoir.
S’agissant des présidentielles libanais, le ministre des Affaires étrangères a souligné, dans un entretien accordé au quotidien koweitien "Al-Raï", qu'après la naissance du nouveau Cabinet, la voie constitutionnelle à emprunter pour le déroulement des élections présidentielles était désormais plus claire.
"Nous avons deux mois pour reprendre un dialogue sérieux qui permette le déroulement des élections présidentielles, puisqu'en cas d'échec, nous affronterons l'inconnu, soit des conséquences imprévisibles," a-t-il dit.
Il a souligné que le respect des échéances constitutionnelles et l'élection d'un nouveau président garantiront l'édification de l'Etat libanais et la redynamisation des institutions étatiques.
Le ministre s'est dit en faveur d'un changement de la "scène politique", ajoutant que son camp encourageait l'établissement de nouvelles coalitions.
Ensuite, M. Bassil a abordé la question de la Résistance, indiquant que nul ne pouvait éliminer ce terme de la Déclaration ministérielle puisqu'il "relève de l'intérêt de tous les Libanais de protéger la Résistance."
"Nous sommes menacés par un terrorisme aveugle qui n'épargne personne," a-t-il noté, soulignant l'importance du soutien de l'armée libanaise.
M. Bassil a, dans ce contexte, considéré qu'une "stratégie arabe unie de défense qui lutte contre le terrorisme" était indispensable.
En ce qui concerne la politique de distanciation du Liban de la crise syrienne, il a affirmé que le Liban avait le droit de se protéger contre les répercussions de la guerre.
Il a toutefois ajouté que toutes les parties devraient encourager l'aboutissement à une solution politique en Syrie, afin de réduire l'afflux de réfugiés et d'édifier un Etat dans lequel les droits de tous les citoyens seront respectés.