L’ancien émissaire américain pour la Syrie Ford a dit qu’il y avait trois raisons pour lesquelles M. Assad a pu s’accrocher au pouvoir.
L'ancien émissaire américain pour la Syrie a déclaré que le président Bachar al-Assad pourrait rester au pouvoir à «moyen terme» et que d'ici un an, le pays serait probablement encore sous le contrôle de factions rivales.
«Il est difficile d'imaginer que Assad va partir à court terme, et même à moyen terme, ou de perdre le contrôle de la région située entre Alep et le sud de Damas, puis la côte», a déclaré le diplomate, Robert S. Ford.
«Il contrôlera cette zone -géographiquement, il s’agit du quart du pays», a déclaré M. Ford , qui a ajouté que cette région comprend la plupart des grandes villes de Syrie.
M. Ford a pris sa retraite du Département d'Etat le mois dernier, et son apparition au Centre international Woodrow Wilson, jeudi, était l'un des premiers depuis qu'il a quitté le gouvernement.
L'évaluation du diplomate était nettement différente de celle présentée par l'administration Obama l'année dernière, qui disait que les jours de M. Assad étaient comptés.
M. Ford a dit qu'il y avait trois raisons pour lesquelles M. Assad a pu s'accrocher au pouvoir.
Tout d'abord,l'opposition syrienne a été incapable de rassurer la minorité alaouite qu'elle ne serait pasmenacée par la chute de M. Assad. L’autre facteur est l’aide financière et en armements fournie par la Russie et l'Iran.
Le troisième facteur est que le gouvernement Assad a eu une«certaine unité et une cohérence, qui fait défaut du côté de l'opposition».
M. Ford n'est pas le seul fonctionnaire actuel ou ancien de reconnaître l'amélioration de la situation militaire de M. Assad. En février, le responsable du renseignement américain adéclaré au Congrès que le président syrien a renforcé son emprise après avoir accepté de se débarrasser de son arsenal d'armes chimiques. Mardi, le secrétaire d'État John Kerry a semblé reconnaître la ténacité de M. Assad sur le champ de bataille dans des remarques àun groupe d'étudiants de l'université.