26-11-2024 12:25 PM Jerusalem Timing

Al-Nosra reconnait: "Les djihadistes possèdent des matériaux chimiques"

Al-Nosra reconnait:

Pour la première fois, le front al-Nosra dévoile le nom de son commandant militaire.

Le front al-nosra a révélé le nom et l’identité de son commandant militaire général, dans une vidéo dans laquelle il témoignait des incidents survenus entre le front al-nosra et l’organisation d’al-Qaida « l’Etat islamique en Irak et au Levant » (EIIL).

Cette vidéo commence par une biographie d’Abou Hammam Chami (ou Abou Hammam le Syrien) connu aussi pour (Farouk le Syrien), le présentant comme étant le commandant militaire général du Front al-nosra.

Au cours de son témoignage, ce commandant militaire a reconnu, d’une façon involontaire peut-être, la possession par les groupes « djihadistes » à leur tête l’EIIL de matériaux chimiques, dont certains ont été utilisés.

« Suite au retrait des éléments de l’EIIL de la zone industrielle à Alep, les combattants du front y sont entrés pour fouiller ses locaux et s’assurer de leur véritable retrait. Quand les frères sont arrivés sur les lieux, ils ont été choqués à la vue de ce grand nombre de mines et de charges explosives, faisant appel ainsi à des experts en explosifs pour les démanteler », raconte Abou Hammam.

« L’EIIL plaçait des barils d’explosifs à proximité des barils de chlore, de façon à répandre le chlore mortel une fois les barils explosés. Un massacre aurait eu lieu si les barils de chlore avaient explosé », a-t-il ajouté.

Sachant que le poste du commandant militaire général du front al-nosra était occupé par Abou Samir le Jordanien, selon les aveux d’un groupes de personnes impliquées dans l’assassinat du cheikh Mohammad Said Ramadan el-Bouti, des aveux qui ont été diffusés par la télévision syrienne.

Ceci laisse penser à des changements effectués par le front al-nosra au niveau de ses postes de commandements, notamment le commandant militaire général et l’éviction de certains autres dirigeants comme Sultan el-Atwi et Abou Hassan le koweitien.


Biographie d’Abou Hammam

Abou Hammam le Syrien avait voyagé en Afghanistan entre 1998 et 1999. Il s’est rallié pendant un an dans les rangs du camp des Ghouraba appartenant à Abou Mossab Zarqaoui. Il a quitté ensuite pour joindre le camp al-Farouk, ensuite le camp de l’aéroport pour les entrainements des forces spéciales. Il a été promu en seconde position après Abi Abbas Zahrani, l’un des auteurs des attentats du 11 septembre 2001 contre les Etats-Unis.

Ce syrien a prêté allégeance à Oussam ben Laden par une poignée de main, signe sur la confiance en la personne qui occupe le poste de direction. Il a été nommé responsable des Syriens en Afghanistan, et a pris part à la plupart des batailles d’al-Qaida à cette époque.

Suite à l’occupation américaine de l’Afghanistan, Mostapha abou Yazid l’a chargé de commettre un attentat en Irak juste avant la chute de Bagdad. Il est resté dans ce pays pendant quatre mois, selon un ordre officiel de la direction d’al-Qaida à Khorasan. Là-bas, il a rencontré Abou Hamza el-Mohajer (dirigeant d’al-Qaida en Irak avant la formation de l’EIIL) et Abou Mossab Zarqaoui.
Les autorités irakiennes l’ont arrêté et l’ont remis aux autorités syriennes, qui l’ont ensuite libéré par manque de preuve sur ses actions criminelles.

Avec l’annonce du début du jihad en Irak, il a occupé le poste du commandant militaire du bureau des services des moujahidines. Zarqaoui lui envoyait les « émirs » du jihad pour les entrainer et les lui remettre ensuite.

Au début de la campagne des arrestations entamée par les autorités syriennes en 2005 contre les personnes impliquées dans des attentats terroristes ou appartenant à des organisations extrémistes, Abou Hamam le Syrien a fuit au Liban puis il est rentré en Afghanistan, à la demande des « oulémas » dans ce pays. Le Libyen Attiyatollah l’a chargé d’une mission en Syrie, au service direct d’al-Qaida.

Toujours selon cette vidéo, ce dernier a été arrêté au Liban pendant cinq ans, et après sa libération, il a rejoint l’EIIL, et actuellement il occupe le poste du dirigeant militaire général du front al-nosra.

Sachant que le front al-nosra publie ces temps-ci des témoignages de ses hauts dirigeants sur les différends avec l’EIIL, juste avant la fin d’un face-à-face entre le porte-parole de l’EIIL Abou Mohammad Adnani et le membre du comité religieux au front al-nosra Abou Abdallah Chami, visant à dénoncer, selon Chami, les « 40 mensonges recensés dans un enregistrement sonore diffusé par la société « al-Bassirah » appartenant au front al-nosra il y a quelques semaines ». 


source: arabi-press